Le coût du décrochage coûte 13 % au budget du ministère Une enquête réalisée, en septembre 2015, auprès d'environ 2000 familles tunisiennes réparties sur l'ensemble du territoire national,a révélé que le gouvernorat de Kasserine a enregistré le taux d'abandon scolaire le plus élevé dans le cycle primaire, avec 36,4%, alors que la région de Kébili détient le taux le plus élevé au niveau du cycle secondaire, avec 66,7%. L'enquête, dont les résultats préliminaires ont été présentés lors d'une rencontre avec la presse, tenue mercredi à Tunis, a indiqué que le taux d'abandon scolaire dans le secondaire a atteint 58,3% à Gafsa et 55,2% à Sidi Bouzid. Il en ressort, également, que le coût du décrochage scolaire s'élève à 345 millions de dinars par an, soit environ 13% du budget du ministère de l'Education (entre 137 millions de dinars, coût du redoublement, et 207 millions de dinars, coût de l'abandon scolaire). Selon les résultats de ce sondage, les représentants des parents et des élèves n'ont pas participé au dialogue national sur la réforme du système éducatif tandis que la majorité des interviewés ont souligné l'importance de ne pas limiter le dialogue aux experts, professionnels et syndicalistes. Le document fait, en outre, état d'un manque flagrant d'activités culturelles, sportives, scientifiques et de sensibilisation dans les établissements scolaires. A noter que l'objectif de ce sondage, réalisé par le Forum des sciences sociales appliquées en partenariat avec le forum tunisien des droits économiques et sociaux et l'Observatoire national de la jeunesse, est de souligner l'importance du rôle de la société civile dans le processus de réforme du système éducatif. Les résultats du sondage, ainsi qu'une série de recommandations seront transmis au ministère de l'Education et aux décideurs politiques.