L'équipe de Tunisie a, certes, remporté son match aller face à la Mauritanie, mais ce fut dans la difficulté, voire dans la douleur vu sa piètre prestation durant la première période de jeu. Après quelque vingt-deux minutes et une possession de balle à parts presque égales (51% pour la Mauritanie contre 49 % pour la Tunisie), notre adversaire a fini par concrétiser sa domination. Eh oui, il est venu le temps où l'équipe de Tunisie subit le jeu. Bref, une triste première mi-temps disputée par notre onze national et qui témoigne de la perte de vitesse du football tunisien sur la scène africaine. Eclair dans la grisaille Si les Tunisiens étaient incapables de percer dans les 30 derniers mètres, c'est que Yassine Meriah n'a pas fait son travail de liaison à l'entrejeu et, du coup, Taha Yassine Khénissi s'est trouvé isolé. Dans ce tableau grisâtre, un seul joueur est sorti du lot et s'est battu pour faire parvenir la balle à l'attaquant de pointe. Il s'agit de Wahbi Khazri, le seul joueur tunisien valable lors de la première mi-temps. Le milieu offensif tunisien a beau essayer de créer le danger dans la zone de réparation mauritanienne, en vain. Ses accélérations sur le couloir droit et ses centrages de balle n'ont eu aucun effet sur la défense adverse car, tout simplement, il n'y avait personne à la réception. Dans l'entreprise offensive tunisienne, il manquait ce joueur de liaison dont le rôle consiste à offrir la dernière balle. Moncer rééquilibre l'entrejeu Henri Kasperczak a fini par comprendre que la prudence excessive ne le mènerait qu'à sa perte. Il a suffi que Moncer fasse son entrée pour donner tout son sens au travail accompli par Khazri. Le sociétaire de Bordeaux a fini par trouver le chemin des filets grâce au concours de Moncer et Chikhaoui. La Tunisie a gagné cette manche aller face à la Mauritanie. Notre team national doit essentiellement ce succès au seul joueur qui s'est montré régulier du début jusqu'à la fin du match. Wahbi Khazri a démontré encore une fois qu'il est la pièce maîtresse du dispositif du jeu de l'équipe de Tunisie. Il a suffi que Kasperczak comprenne que l'équipe nationale ne réussit qu'en adoptant son style habituel, en faisant le jeu et en n'étant pas trop portée sur la défensive. Nos joueurs doivent comprendre aussi que venir en équipe nationale n'est pas une excursion. Le seul qui semble le comprendre pour le moment est Wahbi Khazri. Toujours égal à lui-même aussi bien avec les Girondins de Bordeaux qu'avec l'équipe de Tunisie.