L'image d'une équipe dépend beaucoup de la manière avec laquelle on gère le groupe et du choix des joueurs. Tout cela n'est pas uniquement l'affaire de l'entraîneur. Le Stade a besoin de renforts. Plus qu'un constat, c'est aujourd'hui une évidence. La prochaine période du mercato risque, de ce fait, d'être déterminante dans le parcours de l'équipe qui n'arrive pas encore, et depuis le début de saison à arrêter la série noire des résultats négatifs. L'effectif stadiste a aussi besoin d'un nouveau souffle. Un nouveau mode de comportement et une nouvelle approche de jeu sont également nécessaires. D'ailleurs, les changements ici et là des structures, des choix de joueurs et des stratégies devraient constituer les priorités d'une équipe appelée, non seulement à se métamorphoser, mais aussi à évoluer dans le bon sens. Il n'en demeure pas moins que l'expérience stadiste avec les joueurs étrangers a été la plupart du temps un symbole d'échec, une désespérante fuite en avant qui a longtemps porté préjudice à l'équipe, à sa vocation, et surtout un obstacle face à l'émergence de jeunes joueurs. Une période funeste pour l'équipe dont on ne voudrait plus aujourd'hui se souvenir car elle recèle des écarts et des irrégularités certains dans la gestion du groupe. Des questions sans réponses Il est impératif de tirer les enseignements de cette dérive qui n'a cessé de marquer le parcours de l'équipe. On doit aussi admettre qu'un club de l'envergure du ST ne peut plus être laissé à la merci de quelques personnes et d'une seule vision. Que la base d'une équipe compétitive et solide dépend de la bonne gestion du groupe. Une manière aussi de reconnaître l'échec de tous ceux qui se sont érigés en recruteurs à tout faire au sein du club. Et là, nous n'évoquons pas l'invisible qui mine l'édifice, l'état d'esprit qui a affecté les différentes opérations de transactions et l'inaptitude à respecter le cadre défini et à en accepter les règles. La métamorphose et l'évolution de l'équipe stadiste doivent passer d'abord par l'impératif de cibler les besoins et les postes qui doivent être étoffés, par davantage de responsabilisation et d'engagement, vis à vis des performances des joueurs susceptibles d'être recrutés, de leur aptitude à s'adapter dans le groupe. L'image d'une équipe dépend beaucoup de la manière avec laquelle on gère le groupe, du choix des joueurs. Tout cela n'est pas uniquement l'affaire de l'entraîneur. Il serait mieux qu'on implique les connaisseurs, ceux qui peuvent juger de la valeur de tel ou tel joueur, mais aussi des besoins de l'équipe. Cela n'a pas été le cas dans le passé. On juge aux dispositions et aux aptitudes, et bien entendu à l'efficacité. Mais osons quand même le dire : à l'efficacité et au résultat avant tout. Jusque-là, les recrutements qui sont censés apporter le plus à l'équipe ont oublié de se mettre en vitrine. Inutile de préciser que ce genre d'aléa a profité à tous ceux qui manquent d'inspiration, de discernement et qui sont incapables de réduire l'écart entre ce que l'on voit et la réalité du terrain. Autant dire que les intéressés ont souvent trouvé la manière de détourner l'attention. Autant dire aussi qu'on aurait aimé que la gestion de l'effectif soit plutôt l'affaire des personnes qui en ont vraiment le profil. Mais force est de constater que les questions essentielles pour l'avenir du Stade Tunisien restent sans réponses. Quelle stratégie et quelle politique de formation? Quel plan de bataille pour redorer le blason de l'équipe? L'idée de la réforme aurait dû se nourrir de projets et non de doctrine.