A la faveur d'une initiative lancée par l'Onudi, 15 entreprises tunisiennes ont pu faire des économies en matière d'eau et d'énergie, tout en participant à la préservation du milieu naturel. L'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) a lancé, en 2009, l'initiative Med Test (Transfert de technologies écologiquement rationnelles dans la rive sud de la Méditerranée) avec la participation financière du Fonds mondial de l'environnement. L'objectif consiste, essentiellement, à favoriser le transfert et l'adoption de technologies plus propres dans les industries de la rive sud de la Méditerranée. Ainsi, il est possible de supprimer la pollution à la source et d'éviter les phénomènes de pollution — liquide, atmosphérique ou solide — à large échelle. Il s'agit aussi d'apporter la preuve que l'intégration de meilleures pratiques et l'adoption des systèmes de gestion intégrée dans l'industrie peuvent être efficaces en matière de réduction des coûts de production et d'accroissement de la productivité, autant que de préservation du milieu naturel. Encore, faut-il que les industriels participent massivement à cette démarche qui relève du développement durable. Attentes des nouveaux clients A noter que cette initiative a été testée en 2010 dans 3 secteurs, à savoir l'agroalimentaire, le textile et la tannerie. Elle a impliqué 15 entreprises tunisiennes. Les résultats enregistrés sont considérés comme intéressants en termes de gains économiques et environnementaux. En effet, il a été possible de réaliser une économie en eau de l'ordre de 65.000 m3/an, ainsi qu'une économie d'énergie allant jusqu'à 40% pour certaines entreprises de textile, ce qui correspond à une valeur globale de 25.080 MWh/an (1 MWh correspondant à la quantité d'électricité fournie en une heure par une puissance de 1 mégawatt). Une absence de planification environnementale peut avoir des conséquences qui se traduisent par un coût de production plus élevé ainsi qu'un risque élevé de pollution du milieu. La pression sur les stations d'épuration — suite au déversement d'une grande quantité d'eaux usées non traitées — provoque la pollution du milieu réceptif, qui peut être la mer ou les cours d'eau. On a même constaté, au cours de la dernière saison estivale, des eaux usées directement déversées dans la mer à proximité des zones balnéaires, ce qui a causé des désagréments aux vacanciers et aux touristes. D'où la nécessité pour chaque industriel de créer sa propre unité de pré-traitement des eaux usées, soit de façon individuelle, soit de façon collective. Les stations d'épuration publique peuvent, ainsi, traiter avec plus d'efficacité les eaux usées pré-traitées. C'est que de nombreuses stations d'épuration sont devenues presque inefficaces, puisqu'elles subissent des pressions en permanence. Les entreprises ont le souci d'améliorer leur image de marque, de préserver l'environnement et de satisfaire les attentes des nouveaux clients tout en fidélisant les anciens. Cela explique l'adhésion et la participation active des industriels à l'initiative de l'Onudi.