Le texte de la charte est le fruit d'une collaboration entre des organismes gouvernementaux, des experts et des représentants de la société civile. Il vient de couronner les travaux du Comité national pour la promotion de l'égalité entre les deux sexes dans la gestion des affaires locales, engagés en avril dernier. Et parce que égalité, équité et justice sont les seuls vecteurs pour promouvoir une culture de paix et de démocratie, le Centre de recherche, d'études, de documentation et d'information sur la femme (Credif), en collaboration avec le Centre international de développement pour la gouvernance locale innovante (Cilg-Vngi) ont présenté dans la matinée de mercredi dernier « la charte nationale pour la promotion de l'égalité femmes-hommes dans la gestion des affaires locales». C'était en présence de la directrice du Credif, Dalenda Bouzgarrou Larguèche, à ses côtés la directrice du Cilg ,Neila Akrimi qui ont tout d'abord expliqué l'idée de cette charte élaborée par ces deux centres , avec le soutien du ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance. Cette rencontre a réuni aussi 33 femmes déléguées à travers les régions tunisiennes, ainsi que les représentants de la société civile et des médias. Mais avant d'entamer la rencontre, on a assisté à la projection d'un spot de « 30 secondes ». Il s'agit du portrait d'une femme tunisienne, compétente, libre, digne de confiance et de respect. Cette vidéo conçue pour la 25e année d'existence du Credif se veut un message clair pour défendre les droits de la femme et instaurer le principe d'égalité entre les deux sexes dans une Tunisie démocratique. Pour revenir à la charte, elle «a été élaborée avec des experts dans un esprit collectif. Parce que les femmes de Tunisie, sont de vraies combattantes, nous défendons ces droits et acquis et nous œuvrons pour instaurer ce principe d'égalité entre les deux sexes, pour construire une société équilibrée et démocratique. La charte vient dans ce sens comme un instrument pour garantir l'égalité dans la gestion des affaires et renforcer ce fondement démocratique», explique la directrice du Credif. Meilleure implication dans le cercle de décisions Le texte de la charte s'adresse par ailleurs à tous les acteurs de la vie sociale, les partis politiques, les associations, les syndicats et les établissements publics et privés. Il vient pour garantir la participation effective de la femme dans les domaines de décision sur un pied d'égalité avec l'homme. Une charte pour lutter contre les inégalités sociales et les violences fondées sur le genre et lancer un appel à changer les mentalités, les comportements et les discriminations infligées à la femme. La présidente du Cilg note, de son côté, qu'avec cette charte, la participation de la femme dans la gestion des affaires locales, sa participation dans la vie politique sera de plus en plus affirmée. C'est un défi à relever pour combattre l'obscurantisme et le terrorisme, et que ces travaux seront suivis par l'élaboration d'un manuel qui portera sur «l'introduction du genre dans le travail municipal». Notons, par ailleurs, que le texte de la charte comporte 10 articles qui se divisent sur deux grands chapitres : les principes de la vie locale et l'égalité entre les deux sexes dans la vie locale.