Avec les hésitations du président en exercice, Ridha Charfeddine, dépassionné ces derniers temps, l'ancien numéro 7 projette de prendre la relève, mais sous conditions... L'Etoile du Sahel vit-elle un scénario similaire à celui vécu tout au début de la saison écoulée quand Ridha Charfeddine démissionna, laissant le club à l'abandon, avant de revenir sur sa décision au bout de quelques semaines. Un retour aux affaires qui s'est avéré tardif. Car la crise des résultats a fini par s'installer et ce n'est pas l'instabilité technique qui allait arranger les choses. A la fin de la saison, Ridha Charfeddine a choisi de revenir au modèle de rajeunissement de 2007, qui avait été une réussite à l'époque, puisque l'équipe a été sacrée championne d'Afrique. Sauf que le président de l'ESS ne veut pas entendre parler de l'entraîneur qui était un des artisans de ce succès historique, en l'occurrence Bertrand Marchand. Des proches de Ridha Charfeddine lui ont proposé de renouveler l'expérience avec Bertrand Marchand. Sauf que le premier responsable étoilé a opposé son veto, et pour cause : Marchand était derrière le transfert de Konaté en 2017 et qui s'est avéré un véritable fiasco. A ce jour, Ridha Charfeddine hésite entre le recrutement d'un entraîneur tunisien ou un technicien étranger. Des sources proches du club évoquent un président hésitant, voire dépassionné, et l'ombre de la crise qui a secoué le club la saison dernière resurgit . La relève assurée ? Qui succèdera à Ridha Charfeddine au cas où ce dernier exprimerait de nouveau l'envie de partir ? Un ancien joueur s'est proposé de prendre les rênes du club. Il s'agit de l'ancien international Zoubeïr Beya. Selon nos sources, l'ancien numéro 7 est dépité par la manière avec laquelle est géré le club. Selon une source proche de l'ancien international, Zoubeïr Beya est prêt à se porter candidat à la présidence de l'ESS, à condition que Ridha Charfeddine efface l'ardoise des dettes. Quand on sait que les dettes de l'ESS avoisinent les 50 millions de dinars, ce n'est pas si évident de les éponger d'un seul coup. Une chose est sûre : Zoubeïr Beya est excédé à un point qu'il compte tout déballer en public. Il n'est plus prêt à passer sous silence les erreurs de gestion qui font, qu'aujourd'hui, l'équipe est sans entraîneur en chef. Une situation qui dure depuis le début de l'été. C'est que Ridha Charfeddine a passé l'été à attendre l'accord de Roger Lemerre qui a fini par venir il y a quelques jours pour, au final, refuser l'offre qu'on lui a faite. Beya n'est pas le seul ancien joueur de l'ESS à désavouer publiquement la gestion de Ridha Charfeddine. Le président de l'ESS a-t-il fait le vide autour de lui ? Il y a un peu de cela. Une chose est sûre : il doit revoir sérieusement sa façon de gérer les affaires du club et regrouper autour de lui les anciens joueurs du club qui peuvent éclairer sa vision des choses, lui, qui ne connaît pas grand-chose du monde du football. Il faut aussi qu'il apprenne à déléguer. A défaut, il ne pourra pas s'entourer des personnes qui peuvent lui être utiles. A titre d'exemple, Karim Haggui est resté seulement une dizaine de jours au poste de directeur sportif en octobre 2019 avant de claquer la porte. Zoubeïr Beya, Karim Haggui et bien d'autres anciens joueurs étoilés ne voient pas du bon œil la gestion actuelle des affaires du club, mais sous la présidence de Ridha Charfeddine, ils ne trouvent pas leurs places.