Pour l'ESS , l'année 2012 aura été probablement l'une des plus mauvaises saisons de ces deux dernières décades. En effet, le club est passé par des moments même très difficiles pour avoir connu une instabilité à tous les niveaux, institutionnel et administratif , technique doublée d'une crise financière sans précédent. Le club en une année aurait connu trois équipes dirigeantes. Hafedh Hamyed d'abord pourtant démocratiquement élu n'a pas fait long feu pour être simplement chassé de la présidence du Club, ensuite un comité ad-hoc sous la présidence de Me Abdejlil Bouraoui (un ancien président) et enfin Ridha Charfeddine qui récupère le club dans une ambiance délétère avec un gouffre financier béant mais qui parvient tout de même à rétablir tant soit peut l'équilibre et la confiance en attendant assurément de meilleurs résultats pour la section football principalement. Une instabilité technique nuisible. Ce qui a probablement affecté le rendement général de la section c'est, outre la mauvaise passe financière (retard de paiement des salaires, grève des joueurs etc..), sans aucun doute l'instabilité au niveau du management technique de l'équipe. Après Mondher Kebaïr, l'enfant du club Khaled Ben Sassi, L'allemand Krauss, l'inusable Fauozi Benzarti et retour à Mondher Kebair pour s'engager avec le nouveau Bureau- directeur sur un projet « ESS 2014 ». Là également , les choses semblent s'améliorer tant la politique de promotion des jeunes talents issus du centre de formation est mise en évidence. Choix sportif et financier sûrement judicieux si l'on est puisque les résultats ne se sont pas attendre en ce début de saison avec une équipe jeune performante, et certainement perfectible. Bref une politique des jeunes axée sur l'utilisation prioritaire des ressources du club avant toute idée de recruter ailleurs. Absence au podium. Première conséquence de cette situation intenable, la section football contrairement aux autres sections non seulement s'est éloignée des titres mais de surcroît faute d'efficacité dans l'organisation et la gestion des événements sportifs au niveau continental s'est trouvé carrément écarté de la LC 2012. Il a fallu toute la perspicacité et la tenacité de l'actuel BD pour défendre leur dossier et obtenir auprès de la CAF que l'ESS soit reconnue non fautive dans le mauvais déroulement de ses incidents. Un contentieux lourd. L'année 2012 aura été une saison exceptionnelle sur le plan judiciaire pour l'ESS. En effet, en plus des affaires pendantes relatives à la période de gestion de Hafdeh Hmayed, est venu s'ajouter un lourd contentieux concernant à la fois les entraineurs et les joueurs. Retard de paiement des salaires, rupture de contrats des entraineurs, bref le club et son actuel CD se sont trouvés cités plus d'une fois devant les tribunaux afin de répondre des faits dont de toute évidence la responsabilité ne leur y incombe point. De fait, il fallait apurer ce passif et se défaire de ce lourd héritage des CD précédents, particulièrement celui de Hafedh Hmayed et sa politique irréaliste de vouloir bâtir un club à l'image du FC Barcelone. C'est dire si, pour diriger un club comme l'Etoile, il ne fallait pas perdre son sens de la mesure. Un gouffre financier. Résultat des courses ? Un gouffre financier avoisinant les six milles DT que le club sahélien n'a jamais connu par le passé. Si pour le moment le statu- quo est momentanément préservée grâce à la bonne volonté de l'actuel président force est de rappeler cependant que l'état d'audit et d'expertise sur les comptes du club réclamée par la justice n'est pas encore parvenue au magistrat chargé de l'affaire. Est-ce à dire que l'ESS est condamnée à vivre d'expédients et que c'est le provisoire qui dure ? Sans doute Ridha Charfeddine doit avoir une idée, lui qui n'hésite pas à débourser en sept mois de gestion plus de trois milles DT de ses propres deniers pour maintenir intacte l'activité du club. La question est alors de savoir jusqu'où peut tenir l'actuel président pour assurer la survie du club ? Ce dont on est sûr c'est qu'aussi bien les anciens dirigeants que les mécènes qui se font de plus en plus rares traînent les pieds pour apporter leur aide à Ridha Charfeddine ou à tout le moins leur contribution au club sahélien. Drôle d'époque ! L'année 2013, ne peut qu'être meilleure ! En attendant que des solutions soient trouvées quant à la bonne gouvernance du club sahélien (management, financement des activités, valorisation des ressources), que la grande famille étoilée oublie un instant le passé en rangeant leur rancœur et dépassent leurs divergences, l'ESS fait son petit bout de chemin. Ayant fait le bon choix tant sportif que financier, les actuels dirigeants semblent opter pour une politique réaliste, celle du reste qui n'hypothèque pas pour autant l'avenir mais qui maintient l'activité du club intacte. Les grands clubs réussissent généralement grâce à leur capacité à bien gérer leurs projets, celui de l'Etoile « projet ESS 2014 » en est un. L'avenir nous le dira alors ! Ridha Charfeddine aura réussi son pari à ce moment. « L'essentiel passe, le futile s'estompe ».
Sadok SLIMANE On reprend le travail Après quelques jours de vacances, Mondher Kebaïr et ses protégés ont repris les entrainements pour entamer un nouveau cycle d'une quarantaine de jours consacré essentiellement à la seconde phase (retour) de la compétition de la Ligue 1. Cette période sera ponctuée par un stage à la station thermale de Hammam-Bourguiba qui durera une semaine (21-28 janvier) au bout de laquelle l'ESS affrontera en amical l'OB, avant de recevoir le 3 février le club soudanais d'El-Merrickh entrainé par le « Béjaouis » Mohamed Kouki. D'ici au 20 janvier, l'ESS s'entrainera selon un programme bien établi par le staff technique à Sousse (local ou Kantaoui) avec un menu une séance quotidienne augmentée au besoin par une deuxième éventuellement pour mettre l'accent sur le côté physique (musculation, jogging matinal etc..). Tous présents ou presque. Ils étaient tous aussi là sauf les internationaux qui se trouvent en déplacement avec l'équipe nationale. Mondher Kebaïr de toute évidence entend bien démarrer cette phase de préparation avec l'effectif en place sachant que les internationaux seront du reste toujours compétitifs d'ici la fin de la CAN. Par ailleurs Uriah Asante et Wael Belakhel , toujours indisponibles, étaient également présents lors de cette séance de reprise. Si le pour le ghanéen, son bras est toujours plâtré, pour Belakhel il est toujours soumis à un repos passif suite à une entorse de la cheville.