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Kairouan | Protocole sanitaire dans les établissements scolaires : Beaucoup reste à faire
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 10 - 2020

La rentrée scolaire n'a pas eu lieu pour plusieurs élèves privés de transport rural, alors que différents établissements éducatifs déplorent toujours l'absence d'instituteurs pour assurer les cours.
Décidément, la situation générale va de mal en pis dans plusieurs établissements éducatifs du gouvernorat de Kairouan.
Outre l'absence d'eau potable, de blocs sanitaires, de cantines, de clôtures, d'équipements et de gardiennage nocturne, plusieurs établissements scolaires sont dans un tel état de délabrement qu'ils mettent la vie des élèves et des enseignants en danger.
Par ailleurs, la non-application rigoureuse du protocole sanitaire anti-Covid-19 en milieu scolaire n'a fait qu'aggraver les choses.
D'ailleurs, on compte, jusqu'à la date du 9 octobre, trois élèves et 26 enseignants testés positifs au coronavirus. C'est pourquoi il est temps de garantir tous les moyens de protection nécessaires (masques, thermomètres, gels, produits d'hygiène) tout en fournissant de l'eau potable aux nombreuses écoles privées de cette denrée précieuse.
Notons dans ce contexte que le gouvernorat de Kairouan compte 313 écoles dont 130 uniquement sont alimentées en eau potable par la Sonede. 130 sont reliées aux réseaux des groupements hydrauliques qui font l'objet de coupures périodiques de l'alimentation en eau potable pour non-paiement. Les autres établissements ont recours aux réservoirs pour l'hygiène et le nettoyage et à des citernes rouillées et remplies d'eau souillée qui a causé la contamination de plusieurs élèves par le virus de l'hépatite. D'autre part, de nombreux établissements continuent d'enregistrer des perturbations au niveau des cours à cause de l'absence de moyens de transport et d'enseignants. A titre d'exemple, l'école Oued El Gssab à Oueslatia déplore l'absence de huit instituteurs. Les élèves de cet établissement, qui font quotidiennement plus de 5 km à pied, rentrent tous les jours bredouilles. Cette situation anxiogène a poussé leurs parents à garder finalement leurs enfants à la maison, en attendant le recrutement de nouveaux instituteurs. Et à l'école Sidi Amara qui souffre de délabrement, ce sont les ONG, les habitants de la localité ainsi que la déléguée de Oueslatia qui se sont chargés des travaux de nettoyage, de badigeonnage des salles de classe!
Toujours à Oueslatia, les écoles situées dans les montagnes, à savoir Ras El Itha et Essarj, n'ont ni eau potable, ni électricité, ni toilettes, ni clôtures, ni gardiens. En effet, les travaux de restauration et d'extension ayant démarré en 2016 à l'école Essarj, qui compte trois salles de classe à ciel ouvert, n'ont toujours pas été achevés. Idem pour l'école Ras El Itha où des travaux ont débuté il y a deux ans, mais sont restés inachevés. C'est pourquoi ces deux établissements n'ont pas pu accueillir les élèves pour cette nouvelle année scolaire.
A Bouhajla
La délégation de Bouhajla compte 10.000 écoliers et 5.000 collégiens et lycéens. Et beaucoup d'écoles manquent d'instituteurs. (On compte dans toute la délégation un manque de 200 instituteurs).
A l'école Bir Ali Ben Amaïa, seuls le directeur et un instituteur assurent les cours. En outre, 25 écoles sur les 43 existantes n'ont pas d'eau potable et 20 n'ont pas de blocs sanitaires. Cela sans oublier que 50 salles de classe ont été fermées depuis l'année dernière en raison de leur vétusté. C'est ce qui explique la présence de classes surchargées. Alors quand on parle du respect du protocole sanitaire, cela fait rire certains qui voient que beaucoup d'écoles ne présentent pas les conditions minimums pour pouvoir appliquer le protocole sanitaire.
Et à Haffouz...
Dans la délégation de Haffouz, plusieurs établissements scolaires, à l'instar de l'école Jabbès et l'école Taza-Sud, dont les travaux de rénovation traînent toujours, ont entraîné des mouvements de protestation de la part des parents et de représentants de la société civile. Au village de Aïn Ghrab, 50 élèves sont privés de cours, faute de transport rural ou scolaire. Dans la localité de Sbikha, les parents de 334 élèves ont renoncé à envoyer leurs enfants à l'école Hendi Zitoune le 3 octobre dernier, en raison de l'absence de 14 instituteurs.
A Hajeb Layoun, 150 élèves originaires de la localité de Mnassa ne peuvent pas se rendre à leur établissement, à cause de l'absence de transport. Une des raisons principales qui est à l'origine d'un taux de plus en plus élevé d'abandon scolaire dans cette zone. Seuls ceux qui peuvent faire du stop continuent d'aller en cours, avec tout ce que cela représente comme risque et danger.
Enfin, dans un village montagneux de Oueslatia, «George», les élèves de la première année primaire n'ont toujours pas eu cours jusqu'à aujourd'hui.


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