Les restrictions de déplacement d'une région à une autre, décidées par les pouvoirs publics pour endiguer la propagation du coronavirus, ont eu des impacts négatifs sur le secteur des louages qui a accusé un manque à gagner et a posé des problèmes pour les professionnels appelés à honorer leurs multiples charges. La fermeture des frontières entre les gouvernorats a mis le secteur des louages dans une situation embarrassante. Des problèmes financiers ont touché, en effet, plus d'un transporteur à travers les régions. La mesure prise par les pouvoirs, publics pour une période déterminée, vise à limiter la propagation du coronavirus qui a touché plusieurs gouvernorats du pays à différents degrés. En effet, certaines régions comptent plus de personnes infectées que d'autres. L'objectif est de préserver les vies humaines, quitte à causer un manque à gagner pour ces sociétés de transport à travers les régions (les louages). Sauf en cas d'urgence, les citoyens ne peuvent pas se déplacer d'une région à une autre pour éviter la propagation du virus. Les « louagistes » ont, en tout cas, manifesté leur mécontentement quant à cette mesure, estimant que leur gagne-pain se trouve ainsi menacé d'autant plus qu'ils ont plusieurs charges à payer. Ils n'arrivent pas ainsi à dégager des bénéfices raisonnables pour pouvoir mener une vie décente. Ils lancent un appel aux pouvoirs publics afin qu'ils interviennent rapidement en vue de lever cette restriction, sachant que plusieurs professionnels sont endettés et sont tenus de rembourser les crédits contractés aux échéances convenues. Des mesures alternatives Les professionnels proposent, par exemple, d'appliquer strictement le protocole sanitaire au lieu d'empêcher totalement les citoyens à se déplacer et de renforcer le contrôle sécuritaire lors du départ et d'arrivée des voyageurs d'une région à l'autre. Il s'agit aussi de limiter le nombre des personnes transportées — qui doivent impérativement porter la bavette — pour garantir la distanciation entre un voyageur et un autre dans un même véhicule, même si cette procédure va être à l'origine d'un manque à gagner pour le « louagiste ». Mais, de cette façon, ce dernier peut continuer à travailler et à se faire un revenu, nécessaire pour régler ses charges multiples. Pour faire face à cette mesure restrictive, certains professionnels ont changé pour quelque temps de vocation pour devenir de simples transporteurs dans les limites du gouvernorat. D'autres ont tout simplement arrêté leur activité en attendant la levée de ladite restriction. La situation peut s'améliorer à l'avenir, quand le nombre des contaminations se sera réduit. Ce n'est pas le cas actuellement puisque plusieurs régions sont encore fortement touchées par cette pandémie. Pourtant, certains fonctionnaires qui habitent dans une région sont obligés de se déplacer quotidiennement à leur lieu de travail qui se trouve dans une autre. Des fonctionnaires qui habitent au Cap Bon et à Bizerte, à titre d'exemple, se rendent régulièrement dans la ville de Tunis avant de rebrousser chemin, une fois leur travail terminé. Ces fonctionnaires, munis de leur autorisation, ont souvent recours aux bus comme moyen transport. De ce fait, les louages souffrent d'un manque à gagner qui risque de porter atteinte à tout le secteur du transport interrégional. Parmi les charges supportées par les professionnels, celles qui concernent le remboursement des crédits relatifs à l'acquisition de leur véhicule, les réparations effectuées de temps à autre, l'achat régulier du carburant et le paiement du chauffeur qui est parfois le propriétaire du véhicule.