Mais une reprise modeste est attendue en fin d'année, liée au rétablissement relatif des prix des produits de base et au début de la diversification des économies En 2016, les gouvernements africains devront faire preuve de persévérance pour supporter les pressions électorales, constitutionnelles et financières auxquelles ils seront soumis dans toute la région. Il s'agit d'un des messages clés de RiskMap 2016, publiés aujourd'hui par le cabinet de gestion des risques mondiaux, Control Risks (www.ControlRisks.com). RiskMap souligne les tendances sous-jacentes les plus importantes au niveau des risques mondiaux et de la sécurité internationale, et fournit une vue détaillée des marchés essentiels en 2016. Les changements de prises de pouvoir politique qui ont eu lieu au cours des élections de 2015 au Nigeria et au Burkina Faso (qui avaient été considérés comme le début d'une vague de révolution politique sur tout le continent, au cours de laquelle le «pouvoir du peuple» plutôt que le favoritisme, le népotisme et la corruption avaient déterminé le résultat des élections) ne se poursuivront pas en 2016. RiskMap 2016 s'attend à ce que le ralentissement de la croissance qu'a subi l'ensemble du continent en 2015 en raison de la chute des prix des produits de base, une vague de dépréciations monétaires, la détérioration des termes de l'échange et des restrictions sur l'accès au marché des devises, se poursuivent au cours des premiers mois de l'année 2016, avant une reprise modeste engendrée par un rétablissement relatif des prix des produits de base et le début de la diversification des économies. La fréquence de la violence liée aux élections, l'extrémisme et les attaques terroristes, la piraterie maritime (en particulier dans le Golfe de Guinée) et la criminalité dans la région continueront à représenter une menace pour la stabilité. En raison des interconnexions étroites entre les pays d'Afrique occidentale, il est probable que le nombre de conflits dépassant les frontières augmente, comme le combat contre Boko Haram qui a franchi les frontières du Nigeria pour atteindre le Tchad et le Cameroun. Cet état de fait signifiera que la réduction des conflits et la promotion de la stabilité tiendront une place de choix dans l'agenda des décideurs politiques de la région en 2016. Tom Griffin, directeur général senior à Control Risks Afrique occidentale, explique : «Même si nous pensons qu'en 2016 les gouvernements survivront aux pressions qu'ils subissent, la tension et l'instabilité pourraient s'accroître pendant les périodes sensibles comme les élections et pendant que les environnements politiques qu'ils mettent en place évoluent. Cela nécessitera que les investisseurs saisissent pleinement les moteurs du changement et leur potentiel d'impact sur l'environnement commercial et qu'ils soient préparés aux changements de position et de stratégie».