Le ST n'a plus, aujourd'hui, le choix. Il a intérêt à revoir les paramètres de sa vie sportive en termes de potentiel humain et technique. La réhabilitation stadiste est plus facile à dire qu'à faire. A l'image du début de saison, les derniers matches n'ont rien apporté à l'équipe et le manque de constance dans les performances est un signe qui ne trompe pas. Les faux pas se suivent et se ressemblent sans qu'il y ait la moindre réaction. Le rythme, les enchaînements et les impacts n'ont plus leur raison d'être au sein d'une équipe à la dérive qui ne propose que ce dont elle dispose et ce dont elle est capable réellement. Un jeu inspiré et réfléchi en termes de vitesse, de timing et de justesse dans les gestes et les passes fait aussi défaut. Au Stade, on ne voit que très rarement tout cela, la persévérance et la régularité en souffrent. Et après, on s'étonne qu'il y ait un fossé entre ce qui est souhaité et ce qui est possible. On s'étonne que les résultats ne suivent plus à l'instar des faux pas en série. A la veille de la 10e journée, le ST occupe une peu reluisante place: 14e au classement avec une seule victoire, trois matches nuls et cinq défaites. Au fil des journées, les joueurs, et les dirigeants aussi, donnent de plus en plus l'impression de s'habituer à l'irrévocable. La mauvaise passe que traverse l'équipe ne semble pas connaître de fin. La fragilité mentale et l'absence de réaction expliquent autant de contre-performances. Le ST est appelé, aujourd'hui, à se remettre en cause pour sauver sa saison avant qu'il ne soit trop tard. Le constat est évident: l'équipe stadiste ne galope pas conformément aux aspirations et aux promesses exprimées après l'assemblée élective qui a emmené une nouvelle équipe dirigeante. L'on peut, dès lors, imaginer le gâchis causé par un tel manquement pour une équipe et un bureau directeur incapables de faire prévaloir une vision et un projet de jeu valable. On ne peut forcément se retenir devant un tel manquement. Surtout quand la bonne graine existe. Quand, techniquement, les joueurs ont justement de quoi valoriser le rendement de l'équipe sur le terrain. On ne saurait, non plus, s'interdire de penser à tout ce qui aurait pu s'accomplir si les moyens et l'encadrement avaient été autres, si les dirigeants stadistes avaient eu plus de réflexion. Priorité à l'attaque Ce qui se passe, actuellement, on ne le voit pas seulement comme une défaillance, mais aussi et surtout comme une déviance constituée et entretenue. On ne sait plus où l'on va, et encore moins comment redresser la barre. En l'absence du réajustement nécessaire, les coups d'arrêt se multiplient même si on a voulu s'inscrire dans dans une alternative de rigueur. Le déplacement de cet après-midi à Gabès constitue une nouvelle épreuve sur fond d'un seul objectif : la victoire. Une mission point impossible et qui reste, en dépit des insuffisances, à la portée de l'équipe. Dridi s'inspirera à l'occasion des changements effectués en deuxième mi-temps lors du dernier match contre l'ESZ. Compte tenu des nouvelles exigences de plus en plus pressantes, il alignera cet après-midi deux joueurs en attaque, en l'occurrence Soudani et Touré. Ils seront soutenus aussi par deux éléments offensifs au milieu de terrain: Boudhief et Marzouki. La formation stadiste enregistrera, également, le retour de deux joueurs suspendus lors de la dernière prestation de l'équipe. Il s'agit de Ben Ali et Marcel Koissy qui reprendront leurs postes respectivement sur le flanc droit de la défense et au milieu de terrain. Le ST n'a plus aujourd'hui le choix. Il aura ainsi intérêt à revoir les paramètres de sa vie sportive en termes de potentiel humain et technique. D'une certaine culture de la durée et de la persévérance.