Préparés deux semaines à l'avance pour être vendus le jour du nouvel an, 62 gâteaux ont été saisis. Les agents du contrôle sanitaire ont remarqué que les génoises qui ont servi à les préparer présentaient des traces de moisissure. La crème dont ont été nappées ces gourmandises avait, par ailleurs, changé de couleur. Une équipe du ministère de la Santé, des agents de contrôle économique relevant de la direction régionale du commerce de La Manouba, des vétérinaires et des agents de la police ont effectué, les 16 et 17 décembre, 127 visites de contrôle dans les délégations relevant du gouvernorat de La Manouba (Douar Hicher, Route de Mateur Km7, Manouba el Ouesta...). 24 infractions économiques ont été relevées dans les pâtisseries et les commerces de vente de fruits secs et les vendeurs de volaille qui ont été visités. Les agents ont contrôlé la qualité des matières premières, les conditions de conservation et de stockage des produits dans les locaux, ainsi que l'affichage des prix et les instruments de pesage. Des échantillons de graines de pin d'alep et de noisettes, pistaches et autres fruits secs ont été prélevés chez les détaillants de fruits secs afin de s'assurer qu'il n'y a pas de traces de moisissure. Par ailleurs, les agents de l'équipe ont vérifié également s'il n'existe pas de différence entre les prix affichés sur les étals de fruits secs dans les magasins et ceux fixés par le ministère du Commerce. Il y a lieu de souligner que cette année, le prix des grains de pin d'alep (zgougou) oscille entre 15 et 16 dinars le kg chez les détaillants, celui des amandes blanches entre 28 et 30 dinars. Le prix des noisettes rouges importées a été fixé à 30 dinars le kg et celui des pistaches est compris entre 52 et 55 dinars le kg. Quant aux noix et aux pignons, ils sont respectivement écoulés entre 35 dinars et 38 dinars le kg pour les noix et entre 70 et 74 dinars le kg pour les pignons. Aucune infraction relative à l'affichage des prix n'a été relevée dans les points de vente qui ont été visités. Les agents de contrôle économique se sont, par ailleurs, assurés de la conformité des instruments de pesage. Mais c'est dans les boulangeries, les pâtisseries et les points de vente de volaille que le plus grand nombre d'infractions a été enregistré. Préparés deux semaines à l'avance pour être vendus le jour du nouvel an, 62 gâteaux ont été saisis. Les agents du contrôle sanitaire ont remarqué que les génoises qui ont servi à les préparer présentaient des traces de moisissure. La crème dont ont été nappées ces gourmandises avait, par ailleurs, changé de couleur. Outre la saisie de 132 litres d'huile végétale subventionnée, les agents de contrôle économique ont ordonné la saisie et la destruction de 240 litres de citronnade et de jus de fraises stockés et congelés dans des sacs non alimentaires. «Nos agents ont également saisi 75 kg de viande de poulets abattus dans des conditions non conformes aux normes d'hygiène», a relevé M. Yasser Ben Khelifa, responsable de la direction régionale du contrôle économique de La Manouba. Avant-hier, deux agents de la Brigade économique ont poursuivi leur ronde dans d'autres points de vente. Dans la pâtisserie de l'un des quartiers La Manouba, les deux agents ont contrôlé l'affichage des prix, les instruments de pesage, la qualité des matières premières et les conditions de stockage et de conservation. La première infraction a été relevée dans un des laboratoires où les agents ont remarqué que la crème chantilly servant pour le nappage des gâteaux a été posée dans un grand pot de peinture en plastique vide. Après avoir contrôlé les conditions de conservation et de stockage des préparations alimentaires utilisées dans la fabrication des gâteaux, les agents de contrôle ont exigé de voir les factures d'achat des sacs de farine afin de vérifier si le propriétaire de la pâtisserie utilisait ou non de la farine subventionnée dans la préparation des gâteaux. «Les propriétaires de boulangeries et de pâtisseries ont généralement tendance à nier qu'ils utilisent de la farine subventionnée pour la fabrication de pains spéciaux et de pâtisserie. Il faut savoir que l'usage de farine subventionnée est strictement interdit pour la préparation de ces deux types de produits», a relevé l'un des deux agents. Le propriétaire de la seconde pâtisserie a, quant à lui, fait l'objet d'un PV et a été invité à se présenter à la direction régionale du commerce pour non-respect des normes d'hygiène. Les équipes de la Brigade économique devront intensifier les rondes de contrôle au cours de la semaine prochaine.