Avidité du pouvoir, hésitations, remords et folie s'enchaînent dans cette adaptation du célèbre classique shakespearien. Depuis le 23 décembre, les cinémas ABC, Le Parnasse, Amilcar et le CinéMadart invitent un personnage shakespearien sur leurs écrans. L'occasion n'est autre que la sortie du film franco-américano-britannique Macbeth, réalisé par l'Australien Justin Kurzel. Dans cette marmelade de nationalités, les deux personnages principaux, ceux de Macbeth et de sa Lady, sont campés par le Germano-Irlandais Michael Fassbender et la Française Marion Cotillard. Dernière adaptation en date de la célèbre tragédie de l'auteur anglais William Shakespeare (1564-1616), écrite en 1606, ce film témoigne, selon les critiques, d'une vision moderne de cette œuvre. «Une adaptation audacieuse et inventive», juge en effet The Hollywood reporter, ou encore le site critikat.com qui en dit: «Macbeth se veut une lecture singulière de l'œuvre de Shakespeare, une expérience plus sensorielle que réflexive». Le réalisateur signe une fiction de 1h53, faites de confrontations, d'émotions distillées et d'exploration de la nature humaine. L'intrigue, fidèle à celle écrite, il y a plus de quatre siècles par Shakespeare, porte en elle les ingrédients d'un film puissant, comme l'atteste son synopsis: «11e siècle : Ecosse. Macbeth, chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage dans tout le pays. Sur son chemin, trois sorcières lui prédisent qu'il deviendra roi. Comme envoûtés par la prophétie, Macbeth et son épouse montent alors un plan machiavélique pour régner sur le trône, jusqu'à en perdre la raison». Ce résumé révèle également l'importance du personnage de Lady Macbeth, un rôle féminin complexe, de référence, et un challenge pour Marion Cotillard dont la performance est jugée «magistrale». Avidité du pouvoir, hésitations, remords et folie s'entremêlent au fil des scènes. Les amateurs du genre ne seront apparemment pas déçus par cette adaptation qui a figuré parmi la sélection officielle du festival de Cannes en 2015. Comme toutes les œuvres du dramaturge anglais, Macbeth a été adaptée au cinéma dans différentes versions. Parmi les auteurs qui ont signé ces adaptations, l'Américain Orson Welles en 1948, le Japonais Akira Kurosawa en 1957 (Le château de l'araignée), et le Franco-Polonais Roman Polanski en 1971. Macbeth a même été transformé en «Maqbool» dans la version bollywoodienne de la tragédie, plantée dans un décor indien contemporain, en 2003. L'histoire de ce roi au destin tragique n'a donc pas achevé d'inspirer les maîtres du grand écran!