Deux artistes et un producteur dans une pièce drôle et audacieuse, qui questionne nos rapports avec la religion. «Quelle est l'origine de nos traditions et de nos rites?», une question que pose la pièce «Chat-up», qui sera présentée à El Teatro les 8 et 9 janvier. Deux habitués de cet espace s'attaquent, à travers cette œuvre théâtrale en langue française, à la problématique de construction des mentalités, d'hier à aujourd'hui. Le premier est metteur en scène. Il s'agit de Jean-Luc Garcia, auteur, entre autres, d'une adaptation tunisienne de «Caligula» d'Albert Camus, et de «Femmes», jouées sur la scène d'El Teatro. Le deuxième, Sofiane Benzina, est un jeune comédien et auteur. Ses premiers textes, écrits à l'âge de 18 ans, ont donné naissance, en 2011, au spectacle «Démangeaison», un one-man show qui l'a accompagné, dans différentes versions, jusqu'en 2014. Une saison plus tard, le voici de nouveau sur la scène d'El Teatro avec «Chat-up». En duo avec le metteur en scène, il propose dans cette pièce une lecture de l'évolution des traditions dans l'histoire de l'humanité. Ensemble, ils portent «un regard tout particulier au monde arabe et à la Tunisie, pour faire tantôt rire, tantôt réfléchir», annoncent-ils dans le synopsis. Mise en scène de Jean-Luc Garcia, texte et interprétation de Sofiane Benzina, chacun y a mis de sa spécialité et de sa touche personnelle. Leur point commun est leur désir d'explorer sur la planche les méandres de la nature humaine, si surprenante et si complexe. Ce thème de prédilection de leurs œuvres respectives traverse également «Chat-up», avec une fusion des visions des deux auteurs. Leur duo s'est enrichi par la collaboration du jeune producteur Walid Mtimet. Son association, «Made in Rue» produit cette pièce. «Made in Rue est une association à but non lucratif. L'un de ses objectifs est de faire connaître les artistes en herbe auprès du public tunisien. Sofiane Benzina est un jeune comédien tunisien qui, après avoir obtenu son bac à Tunis, est parti à Paris pour des études théâtrales et a fait preuve de talent. Son texte est drôle et audacieux, il critique nos rapports avec les religions», nous explique Walid Mtimet. L'action de cette pièce se déroule dans une salle de classe où la monotonie sera rompue par un événement inattendu. «En se basant sur les textes des anciennes religions, le professeur Mathieu Bali élabore son cours pendant lequel il explique les corrélations certaines entre les rites de nos ancêtres et nos habitudes si bizarres... Sa femme le plaque au beau milieu du cours...», révèle également le résumé de la pièce. La suite est à découvrir vendredi et samedi prochains à El Teatro. Après ce mini-cycle, la pièce sera en représentation à Paris.