L'équipe a dégringolé suite au départ de joueurs cadres L'an dernier, l'ESZ a effectué une saison exceptionnelle. Elle a terminé la première phase du championnat avec un total de 29 points. Elle était classée parmi les cinq premiers clubs. Ce n'est malheureusement pas le cas cette année, durant laquelle elle a connu des soubresauts sporadiques. En effet, au terme de cette première moitié de la compétition, l'équipe sudiste n'a ramassé que 17 points. Son classement n'est pas du tout confortable, puisqu'elle n'a laissé derrière elle que quatre clubs. Pourtant, en engageant Rached à la tête du staff technique composé de cinq techniciens, le bureau directeur a exigé au moins 20 points, à la fin de la phase de l'aller. Mission non accomplie. C'était d'ailleurs prévisible et les raisons de cette dégringolade sont diverses et multiples. L'entraîneur n'est plus le même. Skander Kasri qui a fait un très bon travail a été, bizarrement, remercié à une journée de la fin du championnat. Il a été remplacé par trois nouveaux coachs à la fois, Rached et deux adjoints. Le préparateur physique aussi. Seul l'entraîneur des gardiens a été maintenu. Il a formé Achraf Krir et il fait de même cette année avec le deuxième gardien Hamza Addala. De plus, les meilleurs joueurs de l'équipe ont été libérés comme Regueï, Robeï, Bacha, Mosrati, Dridi, Tritar, Aounalli, Slama et dernièrement Besson. Neuf éléments d'un seul coup. Des renforts en decà des attentes Pour remplacer les partants, on a cru que le comité directeur allait renforcer l'effectif par certains éléments capables de faire oublier leurs prédécesseurs. Peine perdue. En difficultés matérielles, selon les déclarations des responsables, l'équipe n'a pu faire que le strict minimum. Elle a recruté Messaâdi qui a sauté cinq matches en raison d'une suspension, Attia qui a raté, à peu près, le même nombre de rencontres à cause d'une blessure et qui n'est pas toujours en mesure de jouer un match complet. Hamdi Mabrouk n'a été engagé en renfort qu'après sept journées du démarrage. Salhi, avec des hauts et des bas, n'a pas arraché sa place au sein de la formation type jusqu'à présent. Et, enfin, Fabrice Fosso qui n'a rien apporté de plus à l'équipe. Seul le jeune Ben Belgacem a fait l'affaire et continue à progresser d'un match à l'autre et à un degré moindre Gomis et Fall. Pourtant les catégories espoirs et juniors pullulent de bons joueurs, à l'image de Aouida, Yousri Addala, Chebli, Triki, Boussif, Saâdaoui... Ils auraient pu être lancés dans le bain. Ce n'était pas l'avis de Rached, du moins au début. Des passages à vide répétés Avec un effectif amoindri, l'ESZ n'a pas bien démarré la compétition. Après la défaite face au CSHLif, la grogne des supporters est montée d'un cran, revendiquant des changements urgents qui toucheraient le staff technique et certains joueurs. C'est ce qui a poussé quelques membres du bureau directeur à se retirer de leur propre gré, à l'instar du trésorier et du président de la commission de recrutements. La sixième journée a constitué un secours providentiel lorsque l'ESZ a battu le CA (1-0). Le but de Attia a remis de l'ordre dans la maison. L'équipe est repartie de zéro, gardant les mêmes acteurs. Mais, de nouveau, elle a connu une période pénible. Aucune victoire en six journées successives et la descente aux enfers s'accélère. La tension monte de nouveau. Intervention du bureau directeur, en signe de rappel à l'ordre des joueurs et d'avertissement pour le staff technique. L'histoire se répète la journée d'après. Une victoire providentielle de l'ESZ sur son homologue tunisois, à El Menzah (2-1), redonne confiance à l'ensemble et calme les esprits. Les rumeurs circulant dans les milieux proches du club et concernant le départ de Krir, le retour de Aounalli et l'arrivée d'un attaquant africain s'avèrent de l'intox. Elles ont servi, par contre, à apaiser la tension des supporters et gagner du temps. Du pain sur la planche Six défaites, cinq nuls et quatre victoires, dont deux aux dépens du CA et de l'EST, est un bilan, somme toute, négatif. L'ESZ n'a pas profité du mercato pour renforcer son effectif. L'indisponibilité du gardien Krir et du capitaine Jebali ne va pas arranger les choses. Du travail reste à faire pour Rached parce que la phase retour ne serait pas facile avec les mêmes moyens du bord. On espère bien que l'ESZ n'essuiera pas de déboires pour ne pas connaître de désagréments à la fin de saison. Trois clubs quitteront la Ligue 1 cette année. L'écart qui la sépare de ses poursuivants directs est minime. Elle est à un seul point du CSHLif et à cinq de l'ASK. Ce n'est pas rassurant.