Le Front populaire a fermement critiqué hier les récentes déclarations du président de la République, Béji Caïd Essebsi, lors de sa visite au Koweït accusant la gauche tunisienne d'être «extrémiste et plus dangereuse que l'extrémisme islamique». «Ces déclarations constituent des accusations mensongères et une incitation à la violence contre les forces de gauche», a accusé le Front populaire dans une déclaration publiée à l'issue de sa réunion à Tunis. Le parti a aussi considéré que les accusations de Béji Caïd Essebsi s'inscrivent dans le cadre «d'une campagne de propagande politique et médiatique ciblant le Front populaire dans le but de permettre aux institutions et à la coalition au pouvoir de se dégager de sa responsabilité concernant la détérioration de la situation sociale dans le pays», selon le Front populaire. La réunion du Front populaire a aussi évoqué les préparatifs pour la commémoration de l'assassinat de Chokri Belaïd. Un appel a été lancé aux forces démocratiques pour contribuer à la réussite de cet événement. Cette commémoration doit offrir l'occasion pour relancer les revendications et «réclamer la vérité sur les assassinats politiques et lutter contre le terrorisme», souligne encore la déclaration du parti.