L'Association tunisienne des pharmaciens libres (Atpl) a organisé, hier, un mouvement de protestation devant le siège de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour revendiquer la suppression de l'art. 29 de la loi n°73-55 de 1973 organisant les professions pharmaceutiques. L'article en question fixe le nombre d'autorisations délivrées au fin d'exploitation des officines de détail par tranche entière de 5.000 habitants. S'agissant de la répartition géographique des officines de détail, de jour ou de nuit, leur nombre est fixé par arrêté du ministère de la Santé, sur avis du Conseil de l'Ordre des pharmaciens. Lors de ce mouvement, les manifestants ont scandé des slogans appelant à la nécessité de réviser cette loi et de retirer ledit article. Le président de l'Atpl, Mohamed Ramzi Bouâoun, a indiqué, à la TAP, que l'article 29 de cette loi constitue un obstacle de taille à l'ouverture des officines, d'autant qu'il prive 3.000 pharmaciens inscrits sur les listes d'attente de leur droit d'exercer leur profession pour leur propre compte. Bouâoun a appelé, en outre, à supprimer les articles «anti-constitutionnels» de cette loi qu'il a qualifiée d'injuste et à lever la tutelle sur le secteur privé, évoquant les différentes formes de pression auxquelles font face les jeunes pharmaciens. La représentante de la coordination nationale des jeunes pharmaciens, Hela Fourati, a, pour sa part, appelé les structures compétentes à se pencher sérieusement sur ce dossier et à accélérer l'amendement des lois portant organisation du secteur pharmaceutique, afin de rendre justice aux jeunes pharmaciens.
