L'événement a honoré, à cette occasion, d'autres noms tunisiens et arabes qui ont marqué par leurs empreintes artistiques des œuvres shakespeariennes Lancé en 1986, le festival Ali Ben Ayed du théâtre continue son chemin autour de la mémoire du grand homme de théatre. Et c'est toujours à Hammam-Lif, sa cité natale, que le coup d'envoi de la 29e édition du festival a été lancé, vendredi dernier, dans la salle des spectacles de la maison de la culture d'Hammam-Lif baptisée en son nom depuis 2009. L'édition, qui se poursuit jusqu'au 19 février, est placée sur le thème « Shakespeare pour toujours » en commémoration du 400e anniversaire du décès de l'écrivain et dramaturge anglais William Shakespeare, tout en mettant l'accent sur l'influence du théâtre de ce dernier sur le parcours du dramaturge tunisien Ali Ben Ayed qui, rappelons-le, de son vivant, a marqué les esprits par ses adaptations shakespeariennes. Et c'est de la rue, le théâtre de tous les possibles, devant la maison de la culture que l'inauguration de cette édition a pris son élan avec une animation proposée par la société Papparouni et intitulée «Roméo et Juliette». Officiels, invités d'honneur et autres spectateurs ont pu profiter de cette performance à l'allure circassienne, pleine d'énergie avec masques et costumes d'époque aux couleurs criardes. Et c'est à la musique, aux mouvements et gestes des jeunes performeurs de raconter la tragédie shakespearienne. Les arts plastiques étaient également au rendez-vous avec une exposition des sculptures de Mohsen Jelliti. L'événement qui est en lui-même un hommage au théâtre tunisien représenté par Ali Ben Ayed, qui a tant donné à la scène en tant que comédien et metteur en scéne, a honoré, à cette occasion, d'autres noms tunisiens et arabes qui ont marqué par leurs empreintes artistiques des œuvres shakespeariennes . Il s'agit de la comédienne tunisienne Mouna Noureddine, du Dr Chada Salem d'Iraq qui ont reçu les honneurs de la main de la ministre de la Culture, Sonia Mbarek, ainsi que l'irakien Dr Salah Al-Kassab, le Pr Hakim Harb de la Jordanie, le Pr Zoubeir Ben Bouchetta du Maroc et les deux artistes tunisiens, le dramaturge Mohamed Kouka et le comédien Béchir Ghariani. Avant la présentation de la pièce marocaine « Après mort Roméo et Juliette» de la troupe Partage, la danseuse Thouraya Boughanmi a investi la scène pour nous présenter son spectacle chorégraphique « Chaykhoukha» (Vieillesse). A corps perdu, elle cristalise, en mouvements, ce combat contre le temps et contre les limites du corps ou comment l'esprit libère le corps. Le festival se poursuit jusqu'au 19 février, avec au programme aujourd'hui à la maison de la culture Ali Ben Ayed, la pièce «Violence» du Théâtre national tunisien. Le 17 février, le public pourra découvrir, dans les mêmes lieux, la pièce « Hamlet » de la Société Scène Prod ainsi que du théatre amateur au centre culturel de Mégrine. La clôture sera marquée par la présentation de la pièce théâtrale tunisienne « Hamlet Machine » de la Société Mars Prod et verra le couronnement des lauréats des deux concours «théâtre d'école» et «théâtre amateur»