Les coéquipiers de Balbouli sont avertis : ils seront confrontés, certes, à un ténor du football africain,mais aussi à un contexte «spécial» et compliqué à gérer. En foulant cet après-midi la pelouse du stade « atypique » du TPMazembe, les Etoilés savent pertinemment qu'ils auront à saisir une seconde opportunité pour marquer de leur empreinte l'histoire de leur club en l'espace d'à peine trois mois, après celle qui les a menés le 29 novembre dernier au sacre de la coupe de la CAF face à la formation sud-africaine d'Orlando Pirates. D'autant qu'ils sont pleinement conscients que donner la réplique au club propriété du toujours « intrigant » le richissime Moise Katumbi, de surcroît dans son fief, n'a jamais été une mince affaire, un club qui réussit rarement aux clubs tunisiens — Benzarti en sait quelque chose —, compte tenu non seulement de la valeur intrinsèque des « corbeaux » mais aussi du jeu de coulisses, maîtrisé savamment par le gouverneur de Lubumbashi, outre la pression insoutenable d'un public impressionnant, entassé en grand nombre dans les arènes très proches de l'aire du jeu. Dans ce registre, et pour corroborer ce constat, signalons que la formation du TPMazembe n'a pas perdu le moindre match dans son fief — tenez-vous bien-depuis 2009 ! Tenant compte de tous ces facteurs, les dirigeants et le staff technique n'ont pas hésité à exhorter les coéquipiers de Akaichi à faire preuve de maîtrise mentale et de calme pour faire fi de tous les aléas. «Nous avons demandé aux joueurs de se concentrer entièrement sur leur sujet et de ne pas tomber dans le piège de la provocation quelle que soit son origine», a déclaré F. Benzarti. Cela sans oublier l'effet accablant d'une humidité pouvant atteindre les 80%. «C'est un match qui tombe à pic pour nous, après trois rencontres de championnat qu'on a disputées et qui nous ont permis de nous roder davantage. Nous sommes conscients de la valeur de notre adversaire, mais nous avons pleinement confiance en nos arguments pour faire plaisir au public de l'Etoile et à tout le peuple tunisien », a révélé Iheb Msakni qui sera l'un des atouts majeurs du club sahélien. Bédoui relève Neguez Volet formation, F. Benzarti, toujours fidèle à son casting, semble résolu à reconduire son onze coutumier. La nouveauté réside dans l'incorporation de Ramy Bédoui — il était en ballottage avec Aymen Trabelsi — sur le flanc droit de la défense en remplacement de Neguez blessé. Le suppléant de ce dernier a déclaré : «Je suis prêt à aider mes coéquipiers quel que soit le poste que je vais occuper. Nous avons minutieusement décortiqué le jeu de notre adversaire, nous avons pleinement confiance en nos moyens pour ramener le titre à Sousse». En clair, les coéquipiers de Lahmar semblent ne rien laisser au hasard et sont pleinement confiants pour glaner la troisième supercoupe d'Afrique et le 10e titre continental dans l'histoire de leur club. Ce qui est certain, les nerfs seront à rude épreuve et il va falloir faire preuve de calme et de solidité mentale — chère à Benzarti — pour venir à bout d'un ensemble congolais bourré d'arguments et remporter ainsi le second titre continental en l'espace de trois mois. Bon vent les gars et faites-nous plaisir ! Formation probable : Balbouli, Bedoui, Abderrazak, Jemal, Boughattas, B. Amor, Kom, Lahmar, Brigui, Msakni, Akaïchi