Moncef Kchouk, un autre grand nom du football et de l'Espérance Sportive de Tunis, nous a quittés, lundi dernier, à l'âge de 82 ans pour un monde meilleur. Le défunt incarnait le prototype du joueur sobre, alliant efficacité et élégance dans le geste. Il possédait un terrible tir du pied gauche, dont tous les gardiens adverses ont fait les frais. Dès ses débuts, il a démontré les prémices d'un joueur talentueux, ce qui lui a valu de remporter en 1944 le concours du jeune footballeur, titre qui lui a permis de se rendre à Paris, accompagné de feu Hamadi Ben Ghachem, pour prendre part au concours des jeunes footballeurs de France et de ses colonies. Il fut invité à assister à la finale de la Coupe de France. C'était la récompense de tout lauréat de ce concours. Encore junior, il fut incorporé en équipe senior à la suite d'un rajeunissement de l'effectif à l'entame de la saison 1948/49, qui a vu émerger d'autres jeunes, tels que Jameleddine Guiza, Taïeb Sahbani, Saâd Souï et Ahmed Jamel. Feu Moncef Kchouk, dont le dévouement pour l'Espérance est sans borne, s'est joint à l'équipe dirigeante pour s'occuper, pendant plusieurs années, des jeunes en leur inculquant les traditions du club, à savoir la discipline, l'abnégation et surtout l'amour des couleurs «sang et or». Que Dieu Tout-Puissant lui accorde Son Infinie Miséricorde et l'accueille dans Son Eternel Paradis. Ameur BAHRI