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Dérèglement des circuits de distribution | Spéculation – Corruption : Ces maux qui gangrènent la Tunisie nouvelle
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 09 - 2021

Jusqu'où ira le chantier anti-corruption titanesque entrepris par le Président de la République, Kais Saïed ?
Au cours d'une récente rencontre à Carthage avec le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Mohamed Bousaïd, le chef de l'Etat a dénoncé des «parties qui œuvrent à affamer le peuple en monopolisant les produits alimentaires, l'eau minérale et bien d'autres produits».
Il s'est ainsi montré résolument déterminé à lutter contre «les lobbies de la corruption qui sont derrière toutes les opérations de spéculation». Pour ce faire, il a recommandé au ministre du Commerce de «faire preuve de fermeté avec ces opérateurs» pour garantir le respect de la loi, menaçant d'avoir recours à des représailles, en cas de dérives. «Aucune personne ayant recours à l'escroquerie ou essayant de se barricader derrière un parti ne sera ménagé», a-t-il mis en garde.
Dans la même optique, en se rendant à Bir Mcherga dans le gouvernorat de Zaghouan, après la saisie de près de 30 mille tonnes de fer par des unités de la Garde nationale et l'équipe de contrôle relevant du ministère du Commerce, le Président Saïed a affirmé qu'il n'y aura aucune tolérance envers ceux qui voudraient prendre le contrôle du marché et augmenter les prix.
De ce fait, il a donné ses ordres pour appliquer la loi à tous, sans aucune distinction. D'autant qu'il a promis de «traquer les spéculateurs où qu'ils soient, même en dessous de la terre et qu'il va croiser le fer avec le fer».
Des chiffres qui intriguent
Dans un communiqué de presse, l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche a fustigé toute tentative de privatisation de la distribution des fourrages. Pour elle, environ 42 millions de dinars (différence des prix de vente des fourrages subventionnés) sont volés aux agriculteurs, par des lobbies.
Entre les mois de juillet et août écoulés, les équipes de contrôle économique du ministère du Commerce et du Développement des exportations ont saisi plus de 500 tonnes de produits alimentaires subventionnés, à l'issue d'opérations visant des entrepôts et des circuits de distribution dans plusieurs régions du pays.
Une source du ministère a quant à elle révélé que les produits saisis consistent principalement en 400 tonnes de farine subventionnée, 100 tonnes de semoule et plus de 3.000 litres d'huile végétale subventionnée.
Les investigations menées par les autorités de contrôle économique ont débouché sur des opérations de contrôle qualitatif incluant des stockages frigorifiques dans la région côtière et le Grand-Tunis. Ces opérations ont abouti à la saisie de 1.500 tonnes de pommes de terre. Des chiffres qui incarnent à eux seuls l'ampleur du fléau.
La spéculation et la corruption, des phénomènes endémiques
Les opérations de spéculation et de corruption coûtent près de 3 milliards de dinars (quelque 950 millions d'euros) chaque année à l'économie tunisienne, soit près de 2% de son PIB selon l'ONG Transparency International.
À l'origine du mal, il y a une économie de rente dédoublée d'une corruption qui n'a fait que contrecarrer davantage la marche de la barque.
Le célèbre géopoliticien Yves Schemeil rattache ce même phénomène endémique qu'est la corruption à un patronage, dont les codes ont évolué avec le temps, pour être sans cesse brouillés. Dans cette optique, il fait remarquer que « les liens avec la parenté, la protection, l'intermédiation, le leadership et l'honneur » cèdent souvent aux clanisme et clientélisme, balisant le terrain devant bien des dérives.
La faiblesse de la classe ouvrière et de la société civile ainsi que la primauté du politique y sont, de surcroît, pour beaucoup. Pour élargir notre champ de vision, il faut reconnaître que ce travers est l'aboutissement logique d'un individualisme allant crescendo en Tunisie.
D'où la nécessité d'un grand travail d'éducation civique à engager par les différents acteurs de la République pour apprendre au citoyen, une fois sur les bancs du savoir et, plus tard dans les allées du pouvoir, à imaginer les conséquences de ses actes sur la collectivité, sur le vivre-ensemble, sur la marche de la République.


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