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Un meilleur cadre de vie et un surplus de ressources à exploiter Assainissement – Pour une meilleure utilisation de l'eau traitée dans les différents secteurs
L'assainissement des villes constitue un élément nécessaire pour assurer le bien-être et améliorer la qualité de la vie des habitants. Le souci de l'Etat de raccorder les logements au réseau national d'assainissement s'est traduit pas des projets importants lancés par l'Office national de l'assainissement (Onas) dans toutes les régions. Un intérêt est également donné à l'assainissement des quartiers populaires conformément à un programme qui touche plusieurs zones du pays. Le raccordement permet de préserver la propreté dans les quartiers et d'améliorer le cadre de vie. Mieux encore, l'eau usée fait l'objet d'un traitement pour être réutilisée dans l'irrigation de certaines cultures, des espaces verts et même dans l'industrie et le tourisme. D'après les chiffres disponibles, les quantités des eaux traitées ont atteint, l'année dernière, près de 238 millions de m3. Elles sont produites par 106 stations d'épuration exploitées par l'office. Parmi ces stations, 98 sont installées en milieu urbain. Ces quantités ne représentent, cependant, que près de 5% de l'ensemble des ressources hydriques mobilisées. Les quantités traitées et réutilisées directement ou indirectement sont de l'ordre de 63 millions de m3 par an, soit 27% de l'ensemble des eaux traitées. Ces quantités ont pu irriguer près de 9.555 hectares. Les eaux traitées proviennent de plusieurs sources Etant le principal intervenant en matière de protection de l'environnement hydrique et de la préservation des ressources en eau, l'Onas est intervenu sous la tutelle du ministère de l'Environnement et du Développement durable et en coordination avec les parties concernées pour élaborer une stratégie nationale relative à la promotion de l'utilisation des eaux traitées. Elle vise principalement à protéger les ressources hydriques contre la pollution, à fournir des ressources supplémentaires non conventionnelles, à économiser l'eau de bonne qualité et à contribuer au développement du secteur des céréales et des fourrages dans le pays. L'eau usée est collectée de plusieurs sources dont les logements, les hôtels, les établissements à caractère administratif et commercial ainsi que les restaurants. Ces eaux comportent plusieurs éléments dont les matières organiques, le nitrogène et le phosphore, les aciers lourds et les sels minéraux. La qualité de l'eau traitée fait l'objet d'un contrôle continu de la part de l'Onas et d'autres établissements comme l'Agence nationale de protection de l'environnement et la direction de l'hygiène du milieu et de la protection de l'environnement relevant du ministère de la Santé publique en plus des commissariats régionaux de développement agricole. Pour ce qui est de l'Onas, l'opération de contrôle se fait à trois niveaux. D'abord au niveau des laboratoires des stations d'épuration pour analyser notamment les éléments physiochimiques. Au niveau des laboratoires régionales de l'office, les analyses concernent particulièrement les éléments biologiques et les matières azotiques et phosphores. Enfin, les laboratoires privés surtout pour ce qui concerne l'analyse des matières bactériologiques, biologiques et les aciers lourds. L'eau traitée sert en partie à irriguer les terres agricoles, les terrains de golf et les espaces verts. Les quantités traitées réutilisées ont été de l'ordre de 63 millions de m3, ce qui représente près de 27% de l'ensemble des eaux traitées. Malgré la promulgation du cadre juridique organisant la réutilisation des eaux traitées et les encouragements financiers ainsi que le suivi permanent de ce secteur, l'exploitation de ces ressources demeure faible. C'est que certains agriculteurs, notamment aux zones nordiques du pays, préfèrent, dans un souci de rentabilité économique, pratiquer la culture à sec vu les conditions climatiques souvent favorables plutôt que d'utiliser l'irrigation par les eaux traitées. Réguler l'offre en fonction des saisons Les citernes de stockage ne sont pas, par ailleurs, en nombre suffisant pour réguler l'offre en fonction des saisons. L'eau est déversée en milieu naturel réceptif lors des saisons pluvieuses alors que pendant les saisons de sécheresse (notamment en été), les zones irriguées connaissent un déficit en eau. La qualité de l'eau instable, l'emplacement des zones irrigués par rapport aux stations d'épuration, la tarification des eaux traitées et le coût d'exploitation dans les superficies irriguées sont également mis en cause. Conformément au programme présidentiel d'avenir 2009/2014, il est question d'augmenter le taux d'utilisation des eaux traitées pour atteindre 50% avant la fin de 2014 et ce, par la création de 8.500 ha de zones irriguées et 450 ha de terrain de golf en plus de l'exploitation de près de 33,5 millions de m3 des eaux traitées dans le secteur industriel. Les eaux traitées seront transférées également du Grand-Tunis aux zones d'utilisation à l'intérieur du pays. Le programme consiste à transférer près de 122 millions de m3 pour irriguer des superficies programmées dans les gouvernorats de Zaghouan et de Kairouan. La qualité de l'eau traitée sera améliorée à la faveur de la réhabilitation et de l'extension de 27 stations d'épuration. Il est prévu, de même, de réaliser dix stations d'épuration industrielles avant 2014 et de donner l'importance qu'il faut à la vulgarisation et à la sensibilisation.