L'augmentation simultanée de la valeur des importations et la baisse de celle des exportations ont engendré un taux de couverture de 65,1%. La balance commerciale alimentaire du mois de janvier 2016 a enregistré un déficit de 103.8 MD, contre un excédent de 151.1MD à la fin du mois de janvier 2015. La valeur des exportations est estimée à 193,6MD, accusant une diminution de 43,9%. Leur part dans les exportations totales du pays a fortement diminué passant de 15,2% en 2015 à 9,4% en 2016, perdant ainsi 5.8 points. Selon les données fournies par l'Observatoire national de l'agriculture, «Cette situation défavorable s'explique essentiellement par la baisse significative des exportations de l'huile d'olive, aussi bien en quantité qu'en valeur, sachant que l'année dernière est considérée comme exceptionnelle». Les statistiques montrent, en effet, que les volumes d'huile d'olive exportées sont passés de 37 mille tonnes en janvier 2015 à 12,6 mille tonnes en janvier 2016, avec des montants respectifs de 213 MD et 82.5MD. Les exportations ont baissé également pour d'autres produits dont les produits de la mer (37,6%), les agrumes (43,8%), les dattes (13%). Hausse des importations En ce qui concerne les importations alimentaires, elles sont passées de 193,7 MD en janvier 2015 à 297,4 MD en 2016, soit une évolution de +53,5%, due notamment à l'augmentation des achats de blé dur et de sucre. En volume, les importations des produits céréaliers ont augmenté en janvier 2016 de 30% par rapport à celles du même mois de l'année dernière, avec 318,6 mille tonnes contre 254 mille tonnes. Environ 55,4% de ces importations sont constituées de blé dur et de blé tendre. Les importations de blé dur et de blé tendre représentent à elles seules 64.6% de la valeur des achats céréaliers (97 MD). Les indicateurs indiquent cependant que les prix moyens à l'import des céréales ont diminué de 31,3% pour le blé dur, de 12,5% pour le blé tendre, de 10% pour l'orge et qu'elles ont augmenté de 0,2% pour le maïs. Pour ce qui est des produits autres que les céréales, des augmentations sont à l'affiche en ce qui concerne les huiles végétales (14,5%), le sucre, le lait et la viande. Les prix moyens à l'importation ont augmenté de 33,3% pour la viande, de 0,5% pour le sucre, de 17,3% pour la pomme de terre. Ils ont baissé de 14,5% pour le lait et de 6,1% pour les huiles végétales. Recul des exportations Quant aux exportations, leur valeur a accusé un recul à la fin du mois de janvier 2016, de l'ordre de 43,9%, recul dû à la baisse des ventes de l'huile. Ainsi, «l'augmentation simultanée de 53,5% de la valeur des importations et la baisse de 44% de celle des exportations ont engendré un taux de couverture de 65.1%, donnant lieu à un déficit de 103.8 MD, soit 254 MD de moins par rapport à celui de l'année précédente». Selon le rapport de l'Onagri, l'année 2016 débute avec un solde de la balance commerciale alimentaire déficitaire, ce déficit a atteint 507.2 MD en janvier dernier, «enregistrant un repli de 40,6 par rapport à la même période écoulée où il avait atteint 854 MD».