Les deux protagonistes auraient sans doute aimé s'éviter pour passer outre une éventuelle contre-performance au moment où les choses se sont arrangées pour eux sur le plan continental. Ils se sont rencontrés il n'y a pas si longtemps. C'était le 25 septembre dernier à l'occasion de la Supercoupe de Tunisie 2021, remportée par l'Espérance de Tunis dans le temps règlementaire grâce au but d'Iwuala, inscrit à l'heure du jeu. Ce jour-là, c'était la bonne pour Radhi Jaïdi qui avait échoué une semaine auparavant à remporter le même trophée (édition 2020) devant l'USM. Quant au coach sfaxien, l'Italien Giovanni Salinas, sa première à la tête de l'équipe a été ponctuée par un échec. Sa deuxième sortie à la tête du CSS a été aussi une contreperformance. Il a perdu son premier match en Coupe de la CAF en déplacement au Nigeria devant le Bayelsa United FC (0-1). Heureusement que ce jour-là, il a perdu par le petit des scores. Salinas s'est rattrapé au match retour à Sfax de la plus belle des manières en remportant une large victoire sur le score sans appel (4-0) avec à la clef une qualification à la phase des poules de la C3 africaine. On comprendrait bien la frustration, aussi minime soit-elle, que pourrait ressentir l'Italien cet après-midi alors qu'il s'apprête à affronter l'adversaire qui l'a privé de remporter un premier titre en terre tunisienne. Première de Konaté ? Radhi Jaïdi aimerait aussi éviter une éventuelle contreperformance aujourd'hui, même au niveau de la manière, lui qui s'est qualifié dimanche dernier dans la douleur à la phase des poules de la C1 africaine face à une formation tripolitaine qui lui a causé bien de problèmes qu'il sera appelé à résoudre, notamment en attaque. Le coach « sang et or », dont l'effectif commence à prendre forme avec l'entrée progressive dans son système de jeu de Machmoum et Marzouki, pourrait injecter aujourd'hui un nouveau élément, la recrue sénégalaise Moussa Konaté. Le joueur est opérationnel depuis une semaine et le classico de cet après-midi pourrait être sa première apparition officielle sous les couleurs « sang et or ». Quant à Nassim Ben Khélifa, c'est l'occasion ou jamais de rester sur sa lancée afin de décrocher, enfin, une place de choix dans le dispositif de jeu de l'équipe. Le seul joueur qui manquera à l'appel tout à l'heure est Hamdou El Houni. Présenter un visage différent Giovanni Salinas, qui a fait preuve d'un coaching réussi le weekend dernier dans la compétition continentale, est appelé, à présent, à réussir sur le plan national, lui qui a échoué à tous les niveaux le 25 septembre dernier devant l'EST en Supercoupe de Tunisie. Ce jour-là, le CSS est apparu perdu, sans repères sur le terrain. Aucune réaction n'a été d'ailleurs enregistrée après le but d'Iwuala. Au CSS, comme à l'EST où Jaïdi tente de révolutionner les méthodes de travail, on aspire à faire de même. Dimanche dernier, le nouveau préparateur mental de l'équipe, Dr. Wissem Masmoudi, a dirigé sa première séance de préparation mentale. On s'attend donc à ce que le CSS présente aujourd'hui un visage différent de celui du dernier classico. Tout à l'heure et même s'ils auraient voulu s'éviter au moment où les choses commencent s'arranger pour eux, Espérantistes et Sfaxiens n'ont pas le choix : ils doivent réussir comme ils peuvent le classico, leur première sortie de la saison en championnat.