Trois victoires en autant de matches. Pour les adversaires de Benzarti, ça ne rigole pas. En à peine un mois, il a transformé l'équipe sans même l'avoir sous la main durant la préparation d'intersaison. Nommé le 4 octobre dernier à la tête de l'USM, Faouzi Benzarti a eu, en tout et pour tout, deux semaines pour préparer l'équipe en prévision du démarrage de la nouvelle saison. Il n'en a pas fallu plus pour que l'empreinte du vieux maître se fasse ressentir dès le match d'ouverture du championnat. Première sortie à domicile face au revenant en Ligue 1, le CS Chebba, ponctuée par une nette victoire (2-0). En déplacement le dimanche d'après à Rejiche, la bande à Faouzi Benzarti a fait l'essentiel en ramenant une victoire avec le plus petit score (1-0). Avant-hier, même scénario devant le voisin étoilé. Sans trop forcer, les Monastiriens ont pris le temps de tâter le terrain avant de changer la donne sur la première occasion du match survenue après une vingtaine de minutes durant lesquelles ils ont pris le temps d'observer et de décortiquer le jeu de l'adversaire. Et même si le penalty accordé à Abdelli est inexistant étant que Ben Ayada n'a pas touché la balle de la main, la donne n'aurait pas changé au coup de sifflet final étant que les locaux ont obtenu un penalty régulier en fin de match raté par Abdelli. Pousser l'adversaire à la faute Si les Monastiriens ont réussi à provoquer au moins un penalty régulier, c'est que leur approche tactique, basée sur le pressing haut doublé d'une reconversion rapide du jeu en phase offensive, a poussé les défenseurs étoilés à la faute. Et pour cause : Masmoudi et ses camarades de la défense n'ont pas été assez rapides pour se replacer à temps à chaque attaque adverse. Et il n'y a pas que la condition physique des attaquants usémistes qui a fait la différence. Faouzi Benzarti, en bon connaisseur, sait que la clé de la réussite d'un match passe forcément par une bonne maîtrise des débats à l'entrejeu. Lassaâd Dridi a fini par comprendre que quelque chose clochait au niveau de ce compartiment. Il a eu beau opérer des changements, il n'a pas réussi à rectifier le tir. Fidèle à ses principes... Faouzi Benzarti est si prévisible au point qu'il est difficile pour ses confrères de contenir son approche tactique basée sur le pressing haut et le jeu totalement porté sur l'attaque. Pourtant, Benzarti aligne toujours les mêmes, à un ou deux joueurs près. Quelle que soit l'équipe qu'il a sous la main, il tourne avec un groupe de 15 joueurs en moyenne. Des joueurs qui, même s'ils sont constamment sollicités, savent impertinemment que pour préserver leur place dans le système de jeu de Benzarti, il faut être tout le temps performants et, surtout, disciplinés tactiquement. Bref, tout va vers le mieux pour la formation monastirienne grâce à l'enfant du club. Avec Benzarti, il n'y a pas de place à la demi-mesure : ou on est bon, discipliné et appliqué tactiquement, ou c'est direction la porte de sortie. Abdelli et ses camarades l'ont vite compris et les résultats ne se sont pas fait attendre.