Par Samira DAMI Le café culturel du Théâtre national (TN), nouvel espace récemment créé au sein de la salle du 4e art, est devenu un lieu d'animation incontournable du centre-ville de la capitale. Cet espace a permis au TN de varier ses activités, favorisant par là une certaine polyvalence en accueillant des séances de lecture de textes de théâtre ainsi que des mini-concerts de musique. Les séances de lecture ont lieu deux fois par mois sous la houlette de Jalila Baccar et Sonia Zarg Ayouna. Pour cette deuxième saison, le programme est diversifié et les séances se focalisent sur les textes des pièces de théâtre de Noureddine Ouerghi, Taoufik Jebali, Raja Ben Ammar, Ezzeddine Guennoun et Ridha Drira. Cela, sans compter des textes universels autour du thème : «La guerre et après...». La dernière séance de lecture en date s'est déroulée le 2 mars autour du texte : «Tamthil klem». Quant aux rendez-vous musicaux qui ont démarré à l'orée de 2016, ils se déclinent chaque semaine à travers «Les jeudis happy-hour» qui se déroulent de 18h30 à 19h30. De jeunes artistes musiciens y proposent plusieurs genres de musique où ils revisitent le patrimoine, ou interprètent des morceaux de musique moderne et/ou expérimentale : les duettistes Fatma Sfar et Youssef JRB, Fadhel Boubaker et Omar Kasraoui, Jihed Khmiri et Trappa et d'autres ont fait découvrir aux jeunes et moins jeunes mélomanes leur univers musical particulier. Ambiance jubilatoire et salle comble. C'est que l'entrée pour vivre et goûter ces «heures heureuses» est gratuite à la condition de réserver sa place par téléphone. Ainsi, l'espace du «café culturel» représente une antichambre à même de susciter l'intérêt du jeune public pour le théâtre. Car de l'espace abritant le café culturel il n'y a qu'un pas pour accéder à la salle des représentations théâtrales et découvrir le monde merveilleux du théâtre. Cela d'autant que le TN propose toutes les fins de semaine (les vendredi, samedi et dimanche) un cycle consacré à l'une des pièces qu'il a (co)produites. Et on peut citer : «K.O» de Jamila Chihi et Noômane Hamda, «Plateau» de Ghazi Zoghbani, «Bis» de Sonia Zarg Ayouna et «Violence(s)» de Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi. Ainsi, la création et l'animation de cet espace nommé «café culturel» ont permis l'ouverture du TN à un autre art, la musique, mais pourquoi pas d'autres, tels les arts plastiques (expositions) et la danse ? Il est quasi sûr qu'en multipliant les centres d'intérêt cela ne peut que favoriser la découverte, créer une dynamique artistique et booster la pratique culturelle, tous arts confondus, des Tunisiens.