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Consommation: Des marchés où on écoule tout et n'importe quoi
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 12 - 2021

Nos marchés sont ouverts et soumis à très peu de contrôle, si bien que l'on peut, sans problème aucun, y écouler tout ce que l'on veut
On dit que «les crises rendent les riches plus riches et les pauvres plus pauvres» et d'après ce que nous constatons, ces derniers temps, cela est en grande partie vrai.
De toute évidence, tout au long de cette décennie, le commun des mortels a fini par découvrir que le noyautage du pays a été conduit de main de maître. Tous les secteurs, économique, agricole, financier...sportif, culturel..., ont été pris en main et alors que le pays se débat pour s'en sortir, c'est la bataille des tranchées pour défendre l'acquis au sens péjoratif du terme.
A la suite de notre dernier article dans lequel nous avions soulevé les multiples dépassements observés et autres arcanes, nous avons été contactés par de nombreuses personnes. Elles nous ont signalé que ce qui a été dit n'est rien par rapport aux sombres pratiques spéculatives pour faire monter les prix et provoquer la pénurie.
Et c'est la raison pour laquelle, malgré tous les efforts déployés, en dépit des milliers de procès verbaux et autres fermetures, pour hausses illicites, le panier de la ménagère demeure un souci majeur. «Au marché de gros, nous a confié un des marchands de fruits et légumes de l'Ariana, des camions sont renvoyés pour éviter que les quantités proposées ne fassent dégringoler les prix».
C'est à vérifier, bien entendu, mais toujours est-il que les prix des agrumes, alors que nous sommes en pleine saison, sont pour le moins qu'on puisse dire trop élevés. Des pommes, des poires et des prunes de mauvaise qualité envahissent les étals des marchés ces derniers jours et cela prouve que les chambres froides continuent de fonctionner à plein régime. Seules les dattes se maintiennent à un prix acceptable, surtout que l'on s'efforce de liquider la récolte de l'année dernière. Elles auront le temps de grimper avec les fêtes de fin d'année.
En dépit de la relance des activités, intervenue grâce aux dernières pluies, les prix continuent à monter en flèche. Du côté de l'organisme s'occupant de ce secteur, ce ne sont que les habituelles jérémiades pour expliquer ces hausses que l'on donne l'impression d'encourager. Il y a toujours quelque chose qui manque. C'est la faute de tout le monde sauf celle de leur absence totale d'initiative.
Dans une épicerie, si vous demandez du sucre, on vous demande si vous préférez le sucre emballé ou vendu en vrac, mais on vous fait finalement payer le prix de l'empaqueté qui est plus élevé. Le retour sur le marché de l'huile subventionnée a remis en selle la vente conditionnée. Va-on mettre devant chaque commerçant un agent de contrôle ? C'est une question de reprise en main générale adossée à une rigueur implacable dans l'application des réglementations en vigueur. De toutes les façons, tant que le fautif sentira qu'il pourra s'en tirer, les malfrats continueront à s'enrichir et le consommateur à payer les pots cassés.
A des prix abordables
Mais ce qui nous a surpris, c'est le fait d'avoir vu des marques étrangères exposées à des prix plus qu'abordables. Et cela n'a pas manqué de nous rappeler que, très souvent, on procède dans ces pays, où on défend réellement les intérêts des consommateurs, à des rappels de marchandises pour défaut de fabrication ou même d'étiquetage. Ces produits que deviennent-ils ? Ces centaines de milliers d'unités que le fabricant ne pourra plus vendre sur le marché européen sont –elles détruites ou...écoulées dans des pays qui ne sont pas regardants sur tout ce qui pourrait altérer la santé des consommateurs ? D'ailleurs, nous n'avons jamais vu, chez nous, un communiqué portant sur le retrait d'une marchandise entachée d'un défaut de fabrication. A croire que nos usines sont les meilleures du monde et que tout ce qu'elles livrent est garanti à cent pour cent.
Un marché ouvert à tous les produits non contrôlés
Nos marchés sont ouverts et soumis à très peu de contrôle, si bien que l'on peut, sans problème aucun, y écouler tout ce que l'on veut. On aura tout vu, des fanfreluches turques, chinoises, coréennes et autres, garnir les étalages....Ces bouteilles ou sachets de jus pleins de colorants, ces chocolats, ces crèmes à tartiner, ces confitures ou autres friandises sont librement importés et nous supposons que la qualité des produits est le dernier souci de l'importateur qui n'est mû que par le gain facile en dépit des dégâts que cela cause à l'économie nationale et... à la santé du consommateur. Dans la liste de ces quelques produits énumérés plus haut, nous constatons que les premiers, si ce n'est les principaux consommateurs, sont les enfants. En France, un pays avec lequel nous avons beaucoup d'échanges, on n'a pas hésité l'année dernière à rappeler plus de 7000 produits tels que du pain, des glaces, des burgers, du sucre, des gâteaux, des sauces, des fromages, des plats préparés, des thés et des cafés entre autres. Ces produits ont été rappelés en raison de substances cancérigènes ! L'Organisation de Défense des Consommateurs, chez eux, veille au grain et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes est omniprésente. Le consommateur est bien protégé et le contrevenant sait qu'on ne lui pardonnera aucun écart. Qu'en est-il de notre ODC ? A-t-elle les moyens de faire tout ce travail de contrôle ? S'est-on jamais demandé, avec cette absence totale de déontologie qui règne, cette impunité qui encourage tous les dépassements, si ces produits n'ont pas été importés par des personnes qui n'ont aucun scrupule et pour lesquels, ces produits sont un bon filon pour se faire de l'argent ? Nous avons bien importé des céréales et autres produits de grande consommation impropres à la consommation ! Terminons par ces quelques mots que nous devons à Desmond Tutu, archevêque anglican d'Afrique du Sud et Prix Nobel de la paix en 1984, qui a dit : «En temps de crise, l'heure n'est pas seulement à l'inquiétude et aux angoisses. La crise est une occasion, une chance de choisir, en bien ou en mal».
Dont acte.


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