Interrogé sur nos chances en prévision de la prochaine CAN, Kebaïer est resté évasif. Il affirme aller au Cameroun avec un esprit de compétiteur pour jouer les premiers rôles, mais s'abstenant de dire quel stade de la compétition il vise. Au vu de ce qui s'est passé la veille lors du point de presse tenu au Stade d'El Menzah, il était attendu que la conférence d'hier durant laquelle le sélectionneur national a présenté sa liste des 28 joueurs convoqués pour la prochaine CAN, se passe dans une ambiance morose, voire électrique par moments. Les visages des journalistes étaient crispés dans l'attente d'excuses publiques de la part du sélectionneur national dont le comportement était agressif la veille envers notre confrère d'Express FM, Anis Sahbani. Prenant la parole, Mondher Kebaïer s'est contenté de citer les noms des 28 joueurs convoqués pour la prochaine CAN 2021 qui aura lieu au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022. Il a donné la parole, par la suite, aux journalistes. Et c'est à ce moment là que les esprits ont commencé à s'échauffer lorsque l'un de nos confrères s'est indigné que le sélectionneur national n'ait pas présenté d'excuses. Sauf que Mondher Kebaïer est resté campé sur ses positions : « Moi, présenter des excuses ? », s'est-il interrogé avant de poursuivre : «Pourquoi je le ferais. Je n'ai pas électrifié l'ambiance pour apaiser les tensions. Je suis un homme de principes que j'ai toujours défendus. Je ne suis pas contre l'idée de critiquer mes choix. Cela fait partie du travail des journalistes. Mais quand on s'attaque à ma personne d'une manière désobligeante et systématique durant deux ans et demi sur les réseaux sociaux : il y a de quoi piquer une colère. Avant d'être entraîneur, je suis père de famille. Je n'accepte pas qu'on se moque gratuitement de ma personne. Ce n'est pas d'ailleurs le rôle d'un journaliste». Bref, une querelle personnelle qui a dégénéré sur l'espace public. Mondher Kebaïer a prétendu que les statuts de moquerie ont été supprimés hier matin. Toutefois, cela n'excuse pas son comportement agressif, notamment quand il s'en est pris à notre confrère de Mosaïque FM. Retour de Touzghar Parlons à présent du thème proprement dit de la conférence d'hier : la liste des 28 joueurs convoqués en prévision de la prochaine CAN. Elle a confirmé les informations qui ont fuité la veille : le retour de Yoann Touzghar. Sa convocation s'est faite au détriment d'Issam Jebali. Un choix que le sélectionneur a dit assumer : « Dans mon approche tactique du 4-3-3, j'ai choisi Wahbi Khazri, Yoann Touzghar et Seifeddine Jaziri pour occuper les postes d'attaquants de pointe. Issam Jebali fera son retour au mois de mars. C'est un choix que j'assume pleinement », a-t-il déclaré. Pour ce qui est de la non-convocation de Moez Hassen, Mondher Kebaïer n'a pas donné une réponse convaincante, affirmant qu'il s'agit aussi d'un choix qu'il assume, précisant que « pour le poste de gardien de but, j'ai décidé de convoquer quatre gardiens par mesure de précaution en rapport avec le Covid-19 et les blessures aussi. Moez Hassen demeure sélectionnable. Il pourrait même redevenir le gardien numéro un. Mais il ne fera pas partie de la liste des joueurs convoqués pour la CAN et c'est un choix que j'assume aussi ». Notons aussi que Ferjani Sassi et Wajdi Kechrida ont été écartés de la liste à cause du Covid. Interrogé sur nos chances en prévision de la prochaine CAN, le sélectionneur national est resté évasif bien qu'on lui ait demandé de préciser s'il vise le titre ou même le carré d'as. Il affirme aller au Cameroun avec un esprit de compétiteur pour jouer les premiers rôles, mais s'est abstenu de dire quel stade de la compétition il vise. « Nous irons au Cameroun pour défendre les couleurs nationales et la réputation de l'équipe de Tunisie. Nous aborderons la CAN avec un esprit de compétiteurs. Nous jouerons les premiers rôles », s'est-il contenté de dire. Notons enfin que le deuxième rassemblement de la sélection nationale débutera ce dimanche. Le départ pour le Cameroun est prévu pour le 6 janvier. Un match amical sera disputé sur place le lendemain, soit le 7 janvier, contre la Sierra Leone.