Par Khaled Ferid BEN SOLTANE Concernant ma lettre adressée le 18 septembre 2015 à Monsieur Béji Caïd Essebsi, en sa qualité de président de la République tunisienne, la même lettre, les mêmes demandes ont été aussi formulées auprès de Monsieur Mohamed Najem Gharsalli, alors ministre de l'Intérieur. Si, la protection policière que j'avais sollicitée depuis le mois de septembre 2015, auprès des deux institutions de la République, m'avait été accordée, je n'aurai jamais subi de violences physiques et verbales. En effet, 1) J'avais demandé une protection policière, en expliquant les raisons de cette protection : craintes de représailles pouvant émaner des responsables de la Garde nationale du gouvernorat de Ben Arous qui ont été mutés par le ministère de l'Intérieur à la suite d'une enquête que j'avais demandée auprès de l'inspection générale du ministère de l'Intérieur (le chef de poste de la Garde nationale de la ville de Boumhel a été muté à Mornag, le chef du district de la ville d'Ezzahra a été muté à la direction générale de la Garde nationale à l'Aouina et le directeur du district de Ben Arous a été lui aussi muté). 2) La seconde raison qui justifiait ma demande de protection policière concernait aussi les éventuelles représailles qui pouvaient émaner du «Arraf» Kamel El Maghrebi. J'avais porté plainte contre lui à deux reprises, le 2 janvier et le 9 janvier 2015. Observations : un dossier complet avec des photos certifiées par un huissier de justice a été communiqué aussi bien à Monsieur Béji Caïd Essebsi qu'à Monsieur Gharsalli. 3) J'avais aussi sollicité une demande d'audience, pour communiquer à vive voix certaines informations qui revêtaient une gravité exceptionnelle que je voulais porter à la connaissance de Monsieur le président de la République depuis le mois de janvier 2015, d'autres à Monsieur Gharsalli, et que je ne pouvais divulguer dans mes lettres. Toutes mes demandes sont restées lettre morte, ni Monsieur le président, ni même Monsieur Gharsalli n'ont cru devoir m'accorder une audience, encore moins la protection policière que je sollicitais le 18 septembre 2015. Force est de constater que leur silence m'a été très préjudiciable à plusieurs niveaux D'abord, j'ai subi le 16 octobre 2015 une agression verbale et physique de la part du nouveau chef de poste de la Garde nationale de la ville de Boumhel, contre qui j'ai porté plainte le 22 octobre 2015, auprès du tribunal de 1ère instance de Ben Arous. Ensuite, j'ai été contraint de déménager le 16 octobre 2015, à la suite de cette agression même si le gouverneur de Ben Arous, que j'ai rencontré au mois de décembre 2015, m'avait indiqué qu'il a mis en place une protection sans pour autant m'indiquer sa nature. S'agit-il d'une protection assurée par les agents du poste de la Garde nationale de Boumhel, ceux là mêmes qui sont complices, par le silence de l'agression que j'ai subie de la part de leur chef ? De toute façon, je n'ai pas cru à son intervention, d'ailleurs, je n'ai plus confiance en personne, pas même en mon avocat ! Et puis, pourquoi le gouverneur n'a pas réagi depuis le mois de septembre 2015, alors que j'ai remis le 14 septembre 2015, deux dossiers au bureau d'ordre du gouvernorat de Ben Arous, concernant les activités illégales du «Arraf» Kamel El Maghrebi ? Enfin, et c'est le comble de toute cette affaire, j'avais réitéré mes demandes de protection policière le 26 octobre 2015, soit 10 jours après mon agression par le chef de poste de la Garde nationale de Boumhel, et ce, auprès de la présidence de la République et du ministère de l'Intérieur. Mes demandes étaient justifiées, toutefois, aucune réponse de ces deux institutions qui protègent d'autres personnalités, alors qu'elles n'ont pas été agressées. En ma qualité de citoyen, j'ai le droit à ce service public (protection policière) au même titre que tout autre citoyen d'autant plus que, j'ai fait l'objet d'une agression verbale et physique à l'intérieur d'un service public (commissariat) et chassé à coup de pied de ce service public par un agent de l'Etat, et ce, malgré mon âge (65 ans). Aujourd'hui, je me réserve le droit d'engager une procédure en responsabilité civile contre l'Etat tunisien, du fait de ses préposés ( les agents du poste de la Garde nationale et la municipalité de Boumhel, l'action pénale étant exclue en la matière). En tout état de cause, si la protection policière que j'avais sollicitée depuis le mois de Septembre 2015 auprès des deux institutions de la République m'avait été accordée, je n'aurais jamais subi de violences physiques et verbales. Il appartient à chacun d'assumer ses responsabilités dans ce dossier.