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Au service de l'économie verte
Réutilisation des eaux usées traitées
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 03 - 2016

900 postes d'emploi directs et indirects prévus grâce à l'exploitation et la valorisation des eaux usées traitées
Actuellement, 25% des eaux usées qui sont traitées dans les stations d'épuration à l'échelle de tout le territoire sont réutilisées dans l'agriculture, les zones touristiques et l'industrie. Les conditions climatiques qui ne sont pas toujours favorables, l'amenuisement des ressources hydriques, le climat semi-aride figurent parmi les facteurs qui ont conduit l'Office national de l'assainissement (Onas) à réfléchir à une meilleure exploitation et valorisation des eaux usées traitées.
Pépinières au sein des Step
Les objectifs ont été fixés : à l'horizon 2020, l'Office prévoira de traiter annuellement 300 millions de m3 d'eaux usées dont la moitié seront réutilisées pour les terres agricoles et les pépinières, l'arrosage des terrains de golf et celui des parcs urbains ainsi que dans les industries, a souligné M. Habib Omrane, président-directeur général de l'Onas, lors du séminaire qui a été organisé, hier, sur le thème « Développement de la réutilisation des eaux usées traitées, pilier pour la promotion de l'économie verte » et auquel ont assisté M. Nejib Derouiche, ministre de l'Environnement et du Développement durable, et M. Saad Seddik, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
L'autre défi de l'Onas est de créer des postes d'emploi pour les jeunes grâce à la réutilisation des eaux usées traitées dans le domaine de l'agriculture. 900 postes d'emploi directs et indirects devront être créés dans le cadre, entre autres, de projets de pépinières aménagés au sein de stations d'épuration et irriguées à partir des eaux usées traitées de ces stations. L'Onas mettra à la disposition de jeunes diplômés des terrains situés au sein de stations d'épuration et sur lesquels ils pourront aménager des pépinières et cultiver des arbres fruitiers, des oliviers... irrigués à partir des eaux usées traitées provenant de ces stations.
L'expérience, qui n'est pas nouvelle, a déjà fonctionné à merveille par le passé et se poursuit jusqu'à aujourd'hui. Après avoir monté une société de jardinage, Hassen Krifi, jeune ingénieur agronome a aménagé une pépinière sur une superficie de deux hectares au sein d'une station d'épuration de Siliana. Le jeune homme a cultivé des plantes, des fleurs et des arbustes d'ornement ainsi que des arbres fruitiers directement irrigués à partir des eaux usées et qui ont été traitées au niveau de la station. Il vend ses plantes à la municipalité et à des sociétés privées à qui il propose un service d'entretien, de jardinage ainsi que la plantation d'arbustes d'ornement. Pour répondre aux commandes de ses clients, le jeune entrepreneur a agrandi la superficie de son exploitation qui est passée de 2 ha à 5 ha et prévoit de recruter des jeunes pour travailler sur son projet. « Aujourd'hui, je réalise un bon chiffre d'affaires. C'est l'Onas qui m'a fourni le terrain sur lequel j'ai monté ma pépinière, ainsi que l'engrais et l'eau servant à l'irrigation du terrain et l'arrosage des plantes et des arbres ».
Eaux disponibles toute l'année
M. Ahmed Haider Jar Allah est un autre agriculteur qui a également exploité les eaux usées traitées provenant d'une station d'épuration pour irriguer ses amandiers et oliviers. Ayant obtenu les autorisations nécessaires, l'agriculteur a aménagé des bassins ainsi qu'un puits pour collecter les eaux usées traitées au niveau de la station d'épuration de Sbeïtla et procéder à l'irrigation au goutte-à-goutte de son exploitation agricole. « Il n'est pas possible de compter sur les conditions météorologiques qui sont imprévisibles. Il arrive qu'il pleuve lors de la récolte lorsque les plantes n'ont pas besoin d'être irriguées et qu'il ne pleuve pas lorsqu'il faut justement procéder à l'irrigation de la terre. L'exploitation des eaux usées traitées est dans ce sens intéressante car elle est toujours disponible. Il faut aujourd'hui sensibiliser les agriculteurs à l'utilité d'exploiter les eaux usées traitées pour l'irrigation de leurs exploitations agricoles», a souligné le participant.
En 2010, un groupe de 32 riverains de Jbel Sidi Amor ont mis en place le Groupe de développement agricole (GDA) pour valoriser les terrains ravinés et la forêt périurbaine exposée aux risques d'incendie et par conséquent à la dégradation de sa faune et de sa flore. Afin de protéger la forêt, le groupe a eu l'idée d'exploiter les eaux usées traitées au niveau de la station de Chotrana et qui se déversent dans le bassin versant de Sidi Amor. Or, il arrive à ces eaux de déborder sur les terrains situés en contrebas, causant des ravinements importants, a relevé M. Ahmed Hermessi, un des membres du GDA. « Notre objectif est d'aménager des rampes anti-incendie dans la forêt de Jbel Sidi Amor, alimentées par les eaux usées traitées du bassin versant. Il s'agit d'utiliser ces eaux pour l'extinction des incendies».
Réutilisation de 50% de la capacité en 2020
C'est sur le plan agricole que le GDA veut encourager la réutilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation des terrains agricoles. Sur 3.000 ha de superficie dans la zone de Borj Touil, seulement 300 ha sont irrigués avec des eaux usées traitées à cause de la réticence des agriculteurs, a observé M. Hermessi. Le GDA prévoit, dans le cadre d'un projet financé par la Banque mondiale, d'encourager l'utilisation des eaux usées traitées pour irriguer un plus grand nombre de superficies agricoles. Par ailleurs, le GDA a constitué un réseau d'experts pour les accompagner dans la mise en place des différentes composantes de ce projet qui prévoit l'extension des superficies agricoles qui sont irriguées par les eaux usées traitées, l'aménagement de bassins de filtration pour traiter ces eaux par des procédés naturels, la création de pépinières et l'expérimentation de périmètres irrigués et la mise en place d'un laboratoire pour le contrôle de la qualité des eaux usées traitées. « Ce projet sera fonctionnel à partir de juin 2016», a précisé M. Hermessi.
« Actuellement, l'Onas compte 112 stations d'épuration qui assurent le traitement de 240 millions de m3 par an », a, de son côté, affirmé M. Hedi Bouaoun, responsable à l'Onas. En 2020, la capacité de traitement devra atteindre 300 millions de m3 par an dont 50% devront être réutilisées pour l'irrigation des superficies agricoles, l'alimentation des nappes phréatiques, l'arrosage des parcs urbains, des terrains de golf... ainsi que dans les systèmes de refroidissement des industries, outre la création de projets de pépinières au profit de jeunes diplômés.


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