Ons Jabeur : je suis satisfaite du résultat et j'espère faire mieux la prochaine fois    Bourse de Tunis : le Tunindex poursuit son trend baissier    Imed Hammami : il y avait une mafia politique dans l'ancien parlement    Par Jawhar Chatty : Le nouveau Code des changes, de nouveau dans les oubliettes    Le monde n'est pas en voie d'atteindre l'objectif clé de l'énergie durable d'ici à 2030 (Rapport)    Tunisie – Bizerte : L'Etat libère toutes les parcelles nécessaires pour l'édification du nouveau pont    Tunisie – La commission parlementaire des droits et des libertés veut auditionner le ministre de l'intérieur    Mercato : Al-Hilal offre 1,5 milliard d'euros pour Messi sur 3 ans !    Á paraître : « L'éthique des révolutions » de Yadh Ben Achour    Jaguar Land Rover dévoile sa nouvelle identité, JLR    Une grande multinationale Medius rachète la startup tunisienne Expensya    L'OCDE et l'Ukraine signent un Programme-pays d'une durée de quatre ans    RG 2023 : ce qu'ont dit Ons et Haddad en conférence de presse d'après match (vidéos)    Exportation de 35 mille tonnes de phosphate commercial vers le Pérou    Suspension de la cession de Shems Fm    Recommandations Netflix : Séries et films à regarder    Festival Matera Fiction : Le premier prix est remporté par le feuilleton tunisien "Harga"    Faux Profil : nouvelle série de Netflix qui crée le buzz    Canada : Nouvelle liste des pays éligibles au programme d'autorisation de voyage électronique    Rétrospective Nouri Bouzid L'émotion de la douleur à la cinémathèque Tunisienne    Aïssa Baccouche: La culture, c'est ce qui reste quand tout aura été oublié    2540 signalements de menace à l'intérêt supérieur de l'enfant en un mois    Les USA courent derrière l'Arabie saoudite qui file vers la Chine, l'Iran… : Les temps changent    Mohamed Ali Boughdiri: Un accord sera trouvé pour la levée de la décision de rétention des notes    Le journaliste Tunisien Nabil Ben Zekri n'est plus    Enfin, l'Etat s'intéresse au secteur des compléments alimentaires    Play-off – 10e journée – L'USM reçoit l'ESS : Baliser la route du titre    La présidente du gouvernement italien Giorgia Meloni en visite officielle en Tunisie : «Prête à assurer à la Tunisie un soutien à 360 degrés»    Roland Garros – dames : La déception ons jabeur !    Un ado de 13 ans arrêté pour une série de vols à Carthage    76e édition du festival de Cannes : Si la créativité m'était contée    Le Canada ajoute treize pays, dont le Maroc, au programme d'autorisation de voyage électronique    Grève des agents de la santé publique ? le vrai du faux    Stress hydrique | Trois questions à … Mohamed Salah Glaied, Ingénieur et spécialiste en eau : «La situation est toujours difficile»    Kaïs Saied : « L'avenir de la Tunisie réside dans la richesse de ses ressources humaines »    Baccalauréat : l'examen de philosophie fuité quelques minutes après le début de l'épreuve    Tunisie-Ligue 1 (Play Off / J 10) : les matches de ce mercredi    Tunisie: Le biens confisqués sous la loupe de Kais Saied    J10 Play-offs Ligue 1 pro : sur quelles chaines suivre les matches de mercredi ?    Baccalauréat : plus de 137 mille candidats commencent aujourd'hui les épreuves    Météo du mercredi 7 juin 2023    La Banque mondiale évoque la Tunisie    Poterie de Guellala: Une richesse patrimoniale djerbienne (Album photos)    Giorgia Meloni à Tunis en visite officielle : Persona non grata selon le FTDES    Algérie-France : Edouard Philippe veut casser le Pacte de 1968 et Tebboune qui annule sa visite…    Festival international des séries télévisées "Matera Fiction" en Italie : «Harga» remporte le premier prix    Films étrangers tournés en Tunisie : Pourquoi les taxer ?    L'évacuation des Tunisiens de Khartoum: Le film des évènements    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



LES CHUCHOTIS DU MARDI | Guerre en Ukraine : Poutine est-il dans une impasse ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 03 - 2022

ANALYSE | Nul doute, après cinq jours d'offensive russe, le sort de l'Ukraine semble compromis vu la supériorité du contingent militaire déployé par le Kremlin.
Toutefois, Vladimir Poutine semble être dans une impasse militaire, pour ne pas dire acculé dans le traquenard ukrainien… et ce malgré l'encerclement, jusqu'à l'écriture de ces lignes de Kiev et de plusieurs villes de l'Est et du Sud.
En effet, les grands desseins du maître du Kremlin misaient sur un «Blitzkrieg» (guerre-éclair) qui devait mettre à genoux les défenses ukrainiennes et précipiter leur capitulation face aux forces de l'infanterie russe et ses unités tactiques.
Poutine voulait également pousser les officiers de l'armée ukrainienne à faire défection et les inciter à s'insurger contre le pouvoir en place, voire renverser le président Volodymyr Zelensky. Mais voilà, les plans du président russe sont tombés à l'eau. Il n'a pour le moment atteint aucun de ses objectifs.
Parallèlement, les forces armées russes ne s'attendaient pas à un tel sursaut d'orgueil des combattants ukrainiens.
La résistance bleu et jaune a surpris tout le monde. Et l'agression russe a fini par raviver la flamme nationaliste et renforcer l'élan patriotique de soldats ukrainiens, bien épaulés (à distance) par les Occidentaux en termes de renseignements (couverture satellitaire, suivi tactique des opérations russes, etc.) et de livraison d'armes modernes et sophistiquées.
Par ailleurs, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a gagné la bataille de la communication sur les réseaux socionumériques (Twitter, Instagram, Telegram, Facebook, etc). Une com' fluide, dynamique et touchante contre une stratégie communicationnelle classique, stéréotypée et ennuyeuse du président russe à partir de sa tour d'ivoire (bureau) au Kremlin via la chaîne de TV étatique de la Fédération russe.
Manifestement, Poutine et ses généraux ont, non seulement, sous-estimé le charisme oratoire galvaniseur de foules et le magnétisme d'un ex-comédien et humoriste — star du petit écran —, mais aussi les capacités défensives de l'armée ukrainienne.
Face à une farouche résistance des forces armées ukrainiennes, notamment aux portes de Kiev et Kharkiv, le maître du Kremlin a fini par changer son fusil d'épaule en ayant concentré depuis, hier, ses «opérations spéciales» sur les villes de l'Est et du Sud ukrainien.
Après avoir conquis Marioupol (ville portuaire et principalement centre industriel du pays) et Melitopol, actuellement, les bombardements russes ciblent, principalement, Kharkiv (2e plus grande ville de l'Ukraine), Odessa (la 3e plus grande ville d'Ukraine et l'une des plus riches du pays) et Tchernihiv (une ville située sur la rive droite de la Desna, à 131 km au nord de Kiev), tandis que la chute des villes assiégées dans le Sud, notamment Berdiansk et Kherson (un important port de la mer Noire et du fleuve Dniepr ainsi que le siège de chantiers de construction navales), entre les mains des forces armées de Poutine semble inéluctable.
Il est à signaler que la conquête des trois villes du Sud — Marioupol, Melitopol et Berdiansk — représente un double enjeu stratégique pour Moscou: primo, faire la jonction entre le Donbass (les républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk) et la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014. Secundo, priver, surtout, Kiev de son poumon industriel, Marioupol.
Illustration : La situation en Ukraine au 28 février 2022 à 7 heures. (Crédit: Alice Clair / Julien Guillot /©️ Libération)
En revanche, la chute de la ville de Kharkiv — un des plus importants centres industriels, culturels, scientifiques et universitaires d'Ukraine — serait un coup dur pour le pouvoir ukrainien. À l'image de Stalingrad lors de la Seconde guerre mondiale, Kharkiv est la clef de voûte de cette guerre et la pierre angulaire de l'offensive russe pour asseoir sa suprématie sur l'Est ukrainien.
Assurément, Poutine veut désormais scinder l'Ukraine en deux en suivant la frontière naturelle tracée par le Dniepr:
– Une rive Est sous contrôle/influence russe.
– Une rive Ouest sous l'étendard ukrainien.
Aux dernières nouvelles, l'armée russe a reconnu, avant-hier, pour la première fois enregistrer des pertes humaines au cours de ses opérations militaires sur le territoire ukrainien, sans pour autant donner des chiffres.
Dans le camp adverse, l'armée de l'Ukraine parle de plus de 4.300 soldats russes tués contre des dizaines de militaires ukrainiens.
Et pour ne pas conclure, devant l'avalanche de sanctions économiques/financières (l'exclusion de plusieurs banques russes du système interbancaire Swift et le gel des avoirs de la Banque centrale russe) et le tsunami des annonces de fermeture de l'espace aérien (européen et canadien) aux jets (privés) & compagnies aériennes russes, Poutine a annoncé avant-hier mettre en alerte la «force de dissuasion» de l'armée russe.
Malgré la tenue de pourparlers entre Russes et Ukrainiens, près de la centrale nucléaire de Tchernobyl, à la frontière ukraino-biélorusse, le «coup de bluff» du président russe (recours à la menace nucléaire) montre à quel point ce dernier est aujourd'hui isolé sur la scène internationale, pour ne pas dire dos au mur.
Certes la puissance militaire de Moscou est indiscutable, mais pour contrôler le deuxième plus grand pays d'Europe en termes de superficie (603.548 km2), le régime russe est bien parti pour s'enliser dans le bourbier ukrainien.
Et tout porte à croire que l'étau qui devait se resserrer autour de Volodymyr Zelensky s'est retourné contre Poutine : c'est l'effet boomerang dans un conflit qui est bien parti pour durer.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.