Météo Tunisie : orages et pluies intenses dans plusieurs régions    Le ministre de l'Agriculture : l'offre en moutons sera suffisante pour l'Aïd    La nouvelle direction de l'Allemagne hérite d'une conjoncture économique défavorable    ARP: Une séance plénière se tiendra le 12 mai à l'occasion du 61e anniversaire de l'évacuation agricole    Un séisme de magnitude 4,1 enregistré en Méditerranée au large de Tripoli    Sur quelle chaîne regarder le match Espérance de Tunis vs Olympique de Béja ?    Clásico Barcelone – Real Madrid : Où et quand suivre le match de Mbappé ?    Sonia Dahmani : un an derrière les barreaux, une parole étouffée    Une start-up tunisienne transforme l'air en eau potable pour les écoles isolées    Forte dépression atmosphérique en approche : Pluies et risques d'inondations en Tunisie et Algérie    Hammamet : Vers une nouvelle station d'assainissement pour sauver la plage Yasmina    INM: Les régions les plus arrosées au cours des dernières 24 heures    Décès d'Adel Youssef, le Karawen de la Radio tunisienne    L'ATFD rejette le projet de divorce à l'amiable devant notaire et exige son retrait immédiat    Tennis U14 – Afrique : Or pour les filles tunisiennes, argent pour les garçons    Décès d'Adel Youssef, grande voix de la Radio tunisienne    L'inflation repart à la hausse en Egypte et atteint 13,9 % en avril    Horoscope du 11 mai 2025 : L'intuition des signes d'Eau s'affirme, les signes de Feu gagnent en clarté    Décès du journaliste et animateur Adel Youssef    Vers un tournant diplomatique ? Poutine invite Kiev à des négociations le 15 mai en Turquie    Bolt se retire officiellement de Tunisie    La médina: Cadre urbain, habitat et société    Balti suspend sa tournée après la mort de Kafon, son ami et collaborateur    Kafon est décédé : adieu à une icône du rap tunisien post-révolution    Blessure de sept soldats et deux officiers de l'armée d'occupation israélienne dans la bande de Gaza    Début des pourparlers commerciaux entre les USA et la Chine à Genève    Alerte sismique : secousse ressentie près des côtes libyennes    Observatoire pour le caractère civil de l'Etat : le divorce doit rester du ressort exclusif de la justice !    Découverte d'un nouveau site archéologique romain à Kasserine    Le ministre des Transports : La pérennité de Tunisair, un engagement collectif    Tunisie : Le ministère des Affaires culturelles rend hommage à Kafon    Kafon, voix rauque des oubliés : itinéraire d'un rappeur qui a marqué une génération    Par Jawhar Chatty : L'âge de raison    Le rap tunisien en deuil : Kafon s'éteint à 33 ans    Kairouan en alerte : La cochenille menace les récoltes et le quotidien des habitants    Cessez-le-feu entre l'Inde et le Pakistan annoncé après médiation américaine    Un séisme de magnitude 5,3 frappe le Pakistan    L'Union nationale de la femme tunisienne s'oppose à la révision du Code du statut personnel    Inde : Suspension des vols civils dans 32 aéroports    Météo - Tunisie : pluies orageuses, vents forts et températures en hausse    Titre : Une journée sous le signe de la prévention et de l'engagement chez BK Food    Heure du match d'Ons Jabeur au tournoi de Rome    Tunisie : Le divorce ne peut être prononcé que par les tribunaux, insiste l'UNFT    Célébration de la Journée de l'Europe: Mohamed Ali Nafti appelle à un soutien accru à la migration régulière    Finale de la Coupe de Tunisie de volley-ball : billetterie et points de vente    Manchester United et Tottenham qualifiés pour la finale de la Ligue Europa    Kia Tunis Open : nouvelle édition du 12 au 17 mai 2025    Masters de Rome : Ons Jabeur qualifiée sans jouer, en attendant Paolini ou Sun    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Femmes dans le milieu agricole, aides ménagères... : Pour un travail digne et décent
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 03 - 2022

Devant un parterre féminin, Taboubi appelle les participantes à se mobiliser massivement en faveur de leur juste cause, affirmant que l'égalité des chances est de nature à conférer à la femme tunisienne la place qui lui revient.
Ici ou ailleurs, on a célébré, hier 8 mars, la Journée internationale de la femme, dans un contexte où ses droits les plus élémentaires semblent se réduire comme une peau de chagrin. Pire, elle fait l'objet d'une spirale de violence, à n'en plus finir. Là où elle se trouve, la femme tunisienne cherche à faire entendre sa voix. Par la même occasion, le bureau national de la femme travailleuse, au sein de l'Ugtt, a tenu, lundi, en collaboration avec le Centre de solidarité ouvrière, une conférence nationale intitulée «pour un milieu de travail sans violence ni harcèlement».
Hommage à la femme agricole
La manifestation se veut un remake d'un vieux combat féministe brandissant le droit à un travail digne et décent. L'égalité des chances est de nature à conférer à la femme tunisienne la place qui lui revient. Et il n'y a pas de meilleur moment que cette fête à grande échelle pour lui rendre un vibrant hommage, ainsi qu'aux femmes des champs, aux aides ménagères et à toutes celles qui portent les séquelles du travail précaire. Bref, aux damnées de la terre qui n'ont plus de quoi subvenir à leurs besoins pressants. Mal rémunérée, surexploitée, cette frange de société si vulnérable n'a jamais été épargnée par l'hydre de la violence et de l'humiliation qui sévit dans le milieu professionnel. Et pourtant, l'Etat ne fait pas les lois qu'il faut pour réprimer de tels traitements inhumains et illégaux.
Même la loi 58-2017 relative à l'élimination de la violence à l'égard de la femme, dont la promulgation, il y a presque cinq ans, suscita espoir et joie, avait raté son objectif. Et encore moins la convention 190 de l'Organisation internationale du travail, sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail, dont l'adoption fait défaut. La Tunisie ne l'a pas encore ratifiée. D'où le rôle de l'Ugtt à agir en imposante organisation ouvrière. Sa filiale syndicale, la Fédération générale de l'agriculture, avait mobilisé, l'année dernière, une vaste campagne de sensibilisation sur la protection de la femme agricole dans son milieu professionnel. Et ce, suite à une étude empirique à Siliana faite pour lui favoriser un monde de travail sans violence ni harcèlement, a rappelé son secrétaire général, Ammar Ezzine. Il s'agit-là d'une sorte de plaidoyer en sa faveur, afin de pousser l'Etat tunisien à bien vouloir ratifier les conventions de l'OIT dont il est membre. Sa réticence à s'inscrire, volontiers, dans cette démarche juridique et législative pèse lourd sur la situation professionnelle et matérielle de la femme.
Appel à une manif féminine !
Et pour un travail identique, la femme ne touche quasiment pas le même salaire que l'homme. Alors que l'égalité de rémunération et la non-discrimination en matière d'emploi sont deux principes fondamentaux inscrits dans la Déclaration de l'OIT de 1998. Idem pour la liberté syndicale et le droit de négociation.
Aides ménagères et femmes migrantes partagent, elles aussi, le même sort. A cette frange de société marginalisée, l'Ugtt reconnaît le plein droit à un emploi décent et digne.
Noureddine Taboubi, récemment reconduit à la tête de la centrale syndicale pour un nouveau mandat de cinq ans, s'est posé comme un fervent défenseur des droits de la femme en général et la femme agricole en particulier. A Sidi Bouzid, à Kasserine, à Siliana, à Kairouan et partout dans la Tunisie profonde, la femme rurale vit dans la misère, privée de ses droits les plus rudimentaires, en l'occurrence protection sociale, sanitaire et économique.
C'est que la femme travailleuse n'est plus à l'abri des injustices et des mauvais traitements. Parlons-en ainsi, la réalité en dit aussi long sur la violence faite à son encontre. «Toutefois, toutes les lois afférentes à cette question sont restées lettre morte», déplore Taboubi. Devant un parterre féminin, il a appelé les participantes à se mobiliser massivement en faveur de leur juste cause. Et le patron syndicaliste de s'adresser à ses adhérentes: «Fixez un rendez-vous, avant le mois de ramadan, pour organiser une journée de la colère à l'avenue Bourguiba à Tunis, en signe de sympathie avec cette catégorie socioprofessionnelle démunie». En fait, Taboubi aurait opté pour une journée de colère pour brandir des slogans réclamant la dignité et d'emploi décent en milieu rural. «Agissez ainsi pour mobiliser ces femmes agricoles et nous allons nous charger, si besoin est, de leur transport», martèle-t-il.
Contre les orientations du FMI
Aujourd'hui, face à leur oppression et surexploitation, l'Ugtt, rassure-t-il, ne devrait plus rester les bras croisés. La femme agricole doit recouvrer ses droits, en tant que citoyen à part entière. Mais, en ces temps de pénurie des moindres produits alimentaires de base, peut-on encore parler de dignité sociale ? Mis à part les soins et sa protection dans le milieu du travail, elle n'a même pas accès à un transport sécurisé. Pour lui, il est temps de manifester et d'exprimer son refus d'un tel vécu. Interrogé sur la situation générale dans le pays, il dit ne plus se taire face à ce qui pourrait surgir suite aux négociations d'ordre social et économique qu'engage la Tunisie avec le FMI.
Il s'est référé aux questions de gel des salaires, de la cession de certaines entreprises publiques jugées en faillite et bien d'autres dossiers touchant à la souveraineté de la décision nationale.
«L'Ugtt n'acceptera, en aucun cas, le gel des salaires que le gouvernement fait encore miroiter», fustige-t-il, soulignant que l'organisation ouvrière adhère aux choix du Président de la République si ceux-ci riment avec les siens.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.