Ils reprochent aux autorités locales leur laxisme face aux dépassements flagrants observés au sein de la ville Le collectif des associations de la société civile de La Marsa a organisé, hier à Tunis, une conférence de presse au cours de laquelle il a dénoncé les constructions anarchiques, l'occupation illégale du domaine public (trottoirs, chaussées et terrains), l'abandon du patrimoine historique, la circulation anarchique et la déforestation spéculative de la forêt de Gammarth. Le tout, selon eux, sur fond de laxisme des autorités locales qu'ils appellent d'ailleurs à la démission. Ce dimanche, ils mobiliseront une bonne partie des riverains lors d'une manifestation. «Non à la corruption» ou «Oui à l'Etat de droit» : les T-shirts sérigraphiés de ces quinquagénaires, pour la plupart, sont déjà prêts. «A plusieurs reprises, nous nous sommes entretenus avec des officiels locaux et des députés pour mettre fin à cette situation, mais nous n'avons constaté aucun progrès», s'insurge Sahbi Gorgi, initiateur de «Winou Trottoir?» (Où est le trottoir?). «Quand un immeuble de 4 étages voit le jour au bord de la mer, il y a forcément de la corruption», confie l'un des membres du collectif d'associations. Selon un document distribué aux journalistes, le collectif a notamment constaté l'existence de constructions illégales (dépassement en hauteur et en étages), le changement de vocation sans fondement, l'existence de constructions sans autorisations, la réalisation de projets immobiliers dans des zones inconstructibles et l'occupation illégale des trottoirs. Autres dépassements : les parkings illégaux et l'occupation du domaine public maritime (DPM). Bref, les défenseurs de la loi et du bon goût ne savent plus où donner de la tête tellement ces dépassements sont énormes et flagrants. Dimanche, les activistes de la société civile de la ville de La Marsa solliciteront des ministres de tutelle pour qu'ils interviennent auprès des autorités locales. Une manière de faire comprendre que ces autorités locales ne mettent pas assez d'énergie pour éradiquer les transgressions des règles de droit. Les protestataires vont également demander que des enquêtes soient diligentées pour «déterminer les responsabilités et établir des règles de bonne gouvernance et de transparence municipale».