Jack Dongarra à Tunis : une conférence d'exception sur le calcul haute performance à la Cité des Sciences de Tunis    le Parlement adopte un nouvel article...payez 30 % et récupérez vos biens du dépôt... délai final 2027    Plateforme unique pour restaurants : le tourisme tunisien passe au numérique    Gabès : verdict reporté dans l'affaire des unités polluantes du Groupe chimique    Alerte aux faux DeepSeek : l'IA, nouvelle arme des arnaques numériques en Afrique    Tunisie – Palestine : composition probable ce soir    Match Tunisie vs Palestine : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 04 décembre?    Ce dimanche, le Palais Ahmed Bey à la Marsa accueille la présentation du nouveau livre «La médina au temps des pachas beys» du Pr Mohamed El Aziz Ben Achour    Hammam-Lif : Arrestation d'un jeune ayant tenté de braquer une agence bancaire    Patrimoine tunisien : le musée de Carthage retrouve les visiteurs    Vents puissants persistants... découvrez les régions les plus touchées    Voiture et soutien fiscal pour les Tunisiens handicapés    Tourisme en Tunisie : les Britanniques encore plus nombreux    Diffusion massive : quatre chaînes pour suivre la rencontre..en direct    Zoubeida Khaldi: Le dernier fantôme    Prix Abdelwaheb Ben Ayed de la Littérature 2025 : lauréats de la 5ème édition    La sélection tunisienne féminine de handball marque l'histoire : 1ère qualification au tour principal Mondial 2025    Qui dirigera le match Tunisie – Palestine en Coupe d'Arabie ?    Météo en Tunisie : Des pluies sur plusieurs régions, chutes de grêles au nord-ouest    Article 69 : le garde-fou qui protège les caisses de l'Etat tunisien    Immigration stoppée : les Etats-Unis ferment la porte à 19 pays    Des élections au Comité olympique tunisien    Ciné-Musée 2025 : un programme culturel riche entre Sousse et Tozeur    Le Prix Aboul Kacem Chabbi 2025: Un hommage à la Palestine    LG accorde une licence de ses brevets Wi-Fi à Amazon    JCC 2025 : Les films en compétition aux Journées Cinématographiques de Carthage dévoilés (listes)    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Météo en Tunisie : pluies éparses attendues le soir sur le nord    Décès de Nizar Cheikh Rouhou, président de la Chambre nationale des agents immobiliers    Paul Klee, la lumière d'Ez-Zahra et la naissance d'un univers pictural    Match Tunisie vs Syrie : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 01 décembre?    Samir Samaâli: Le ruban rouge, la stigmatisation et l'ombre des préjugés    Météo en Tunisie : temps nuageux, températures entre 14 et 20 degrés    Mohamed Ali Nafti représente la Tunisie aux forums africains sur la paix et la justice    Inondations et glissements meurtriers frappent la région : des dizaines de morts    Choc : Trump réexamine les cartes vertes de migrants de 19 pays, dont 4 arabes !    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Tunisie Telecom, acteur clé d'une IA responsable et compétitive    Chine: L'Orient du développement, modèle d'avenir pour le Sud ?    Ghalia : la chanson qui secoue la Tunisie contre les violences faites aux femmes    Hommage à René Passet, pionnier de l'approche transdisciplinaire en économie et le développement durable    Elyes Ghariani: L'Union européenne à l'épreuve des nouvelles dynamiques sécuritaires    Khadija Taoufik Moalla - Dépasser la notion de "race": vers une humanité réconciliée    Le jour où: Alya Hamza...    Ridha Bergaoui: Des noix, pour votre plaisir et votre santé    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Série de grèves sectorielles : Est-ce le bon moment ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 03 - 2022

On s'interroge sur ce que cache cette pléthore de grèves sectorielles décrétées ces derniers jours, sans prendre en considération les conséquences qu'elles provoquent auprès des citoyens, notamment celles appartenant aux catégories vulnérables
Les revendications des agents de la Steg, de la poste ou des municipalités ainsi que des stations de distribution des bouteilles de gaz domestique peuvent paraître légitimes sauf que lorsqu'elles sont exprimées, en l'étape actuelle, elles ne font que raviver les tensions sociales
En attendant la probable rencontre que les nouveaux membres du bureau exécutif de l'Ugtt conduits par le secrétaire général, Noureddine Taboubi, auront avec le Président de la République, Kaïs Saïed, dans les prochains jours ou dans les prochaines semaines, comme l'a annoncé Sami Tahri, secrétaire général adjoint, chargé de la communication, sans que la présidence de la République ne confirme ou n'infirme officiellement l'information et dans la perspective de la rencontre que le SG de la centrale ouvrière aura demain, vendredi 25 mars, avec une délégation du Fonds monétaire international dont les membres vont sonder, comme le laissent entendre certaines indiscrétions médiatiques répandues par ceux qui se disent au parfum de tout, si l'Ugtt soutient effectivement les programmes que le gouvernement propose au Fonds et lui demande de les financer, a-t-on le droit de se poser la question suivante : la série de grèves sectorielles (Steg, télécommunications, distributeurs de gaz, agents municipaux, etc.) est-elle à saisir comme l'annonce officielle que les syndicalistes menaçaient de déclarer au gouvernement depuis quelques semaines, dans le sillage de la concrétisation des revendications contenues dans les motions votées lors du congrès de Sfax tenu les 16, 17 et 18 février dernier ou s'agit-il d'une manœuvre visant à renforcer ses atouts lors des négociations que l'Ugtt aura à tenir avec le gouvernement et aussi lors de la participation des syndicalistes au dialogue national évoqué par Kaïs Saïed dans son discours du 20 mars ?
Le peuple, otage de la surenchère
Et si les observateurs et les analystes politiques examinent quotidiennement à la loupe les petites phrases de Kaïs Saïed, les envolées lyriques de Noureddine Taboubi et aussi les révélations à caractère secret produites par certains chroniqueurs dans l'objectif d'éclairer les Tunisiens sur les dessous de ces grèves à répétition et de «ce torchon qui brûle le matin pour s'éteindre le soir», les citoyens lambda ont d'autres questions à soulever et ils le font savoir clairement : pourquoi sommes-nous devenus les otages entre les mains des grévistes qui décident à tout moment de débrayer, mettant en danger nos intérêts, d'une part, et les autorités publiques, d'autre part, qui ne daignent même pas nous informer, à temps, que les bureaux de la poste ou de la Steg ne seront pas ouverts au public, tel ou tel jour, pour au moins nous éviter les déplacements et les dépenses inutiles ?
Quand les employés de la Steg décident une grève de deux jours (mercredi 23 et jeudi 24 mars), quand les agents de la poste baissent les rideaux dans toutes les antennes à travers la République pendant trois jours (23, 24 et 25 mars) et quand les distributeurs des bouteilles de gaz domestique font de même, personne ne peut comprendre ou soutenir ce mouvement de grève même si les revendications peuvent apparaître comme légitimes ou acceptables, surtout en cette période de difficultés économiques et de détérioration continue du pouvoir d'achat du citoyen.
En plus clair, les Tunisiens qui souffrent déjà des pratiques malsaines et inadmissibles utilisées par les spéculateurs et les trafiquants, au vu et au su de tout le monde, en dépit de la guerre antispéculation lancée ces derniers jours, peuvent-ils admettre que les bureaux de poste où ils ont l'habitude de percevoir leurs salaires et primes (surtout les retraités et les citoyens bénéficiaires des primes d'assistance sociale) vont fermer pendant les jours où leurs primes sont généralement versées.
Ce qui revient à dire qu'ils seront dans l'impossibilité d'honorer leurs engagements dans les délais prévus et aussi qu'ils ne pourront pas faire leurs emplettes en prévision du mois saint de Ramadan ?
Toutes ces interrogations bénéficient-elles de l'écho requis auprès de ceux qui décident d'observer les grèves en question et qui ne se soucient pas souvent des répercussions sociales que ces débrayages provoquent?
On s'interroge et on espère recevoir une réponse convaincante.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.