Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Yassine Jelassi, a annoncé que le correspondant de la radio privée « Mosaïque FM » Khalifa Guesmi, qui a comparu devant le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, a été remis en liberté. Lors d'un sit-in observé vendredi, devant le siège du SNJT, organisé en solidarité avec trois journalistes de la radio privée « Mosaïque FM », dont Khelifa Guesmi, le président du syndicat a dénoncé « les pressions et le harcèlement exercés contre les journalistes ». Il a qualifié de « honteuses » les pratiques des autorités en place contre les journalistes, soulignant l'attachement indéfectible des journalistes à la liberté de la presse. Les trois journalistes de « Mosaïque FM », Khelifa Guesmi, Amal Manaï et Hassine Dabbabi ont comparu devant le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, en tant que « suspects », en raison de la publication d'informations sur le démantèlement d'une cellule terroriste, à Kairouan. Khelifa Guesmi a été placé en garde à vue, sur instruction du procureur de la République près le Tribunal de Tunis, pour avoir refusé de dévoiler ses sources dans l'affaire du réseau terroriste démantelé à Kairouan. Ses deux collègues ont été maintenus en état de liberté. Jeudi, le Syndicat national des journalistes tunisien a appelé à un sit-in de solidarité avec Khelifa Guesmi, Hassine Dabbabi et Amal Manai, journalistes à la radio privée « Mosaïque FM », pour ce vendredi à 10h00. Cet appel du Snjt intervient à la suite de la décision de renvoyer les trois journalistes en question devant le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.