En attendant les conclusions définitives de l'enquête ministérielle Tous les élèves vaccinés à l'école primaire Ennajah de Sousse sont aujourd'hui sains et saufs, après avoir subi des troubles graves ayant nécessité leur mise sous surveillance médicale. La délégation régionale de la santé publique de Sousse nous rassure que toutes les investigations ont conclu que le vaccin utilisé est exempt de toute faille et attribue l'incident au comportement de mimétisme observé chez ces enfants. Le ministre cherche aujourd'hui à s'en assurer davantage, à travers la mission d'inspection vite ordonnée. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre, mardi dernier, à Sousse. Les faits ? Une équipe médicale s'est rendue à ladite école pour effectuer une vaccination collective routinière (diphtérie et tétanos) dans le cadre du programme national de vaccination datant depuis Bourguiba. Dès que les premiers contingents se sont fait vacciner, surprise ! Une écolière, ne pouvant plus se tenir sur ses jambes, s'est étendue de tout son long sur le parquet. Et, tout de suite, après, un autre élève a connu le même sort. La panique est générale ! D'autant que les souffrants sont devenus pâles comme la mort, se tordant de douleurs abdominales intenses. Transférés rapidement à l'hôpital Sahloul, les intéressés ont été gardés sous surveillance médicale dans le service de réanimation après avoir reçu des soins intensifs. Quatorze éléments en tout y ont passé la nuit, pour ne quitter l'hôpital que le lendemain et le surlendemain. Le deuxième groupe ayant prolongé son séjour sur insistance des parents. Pour jeter toute la lumière sur cette affaire, nous avons contacté le directeur régional de la santé publique de Sousse, Dr Amel Nouira, qui a souligné que les divers examens médicaux ont permis d'établir que les manifestations constatées étaient dues à un phénomène purement psychologique. Les écoliers vaccinés ayant tous développé les mêmes symptômes : fatigue, pâleur, douleurs abdominales, etc. Le médecin a attribué les troubles en question à l'effet de mimétisme. C'est-à-dire que lorsque un individu est affecté psychologiquement ou physiquement et qu'il se trouve au sein d'un groupe, les autres membres imitent son attitude en observant le même comportement. On appelle cela aussi la contamination psychologique. Le directeur régional a corroboré ces propos en relevant que ces troubles n'ont été constatés que chez les élèves de la même classe. Aucun incident ne s'est produit dans les autres classes. Ne rien laisser au hasard ! A l'échelle régionale, toutes les vérifications et les analyses qui ont été effectuées ont permis d'établir que le vaccin utilisé était exempt de toute anomalie. Les conditions de son stockage étaient conformes aux normes et la chaîne de fin a bien été respectée. N'empêche que pour dissiper le moindre doute, le ministre de la Santé a dépêché aussitôt sur place une équipe chargée d'une mission d'inspection. Un échantillon du vaccin injecté a été analysé par le Centre national de pharmaco-vigilance, spécialisé dans la détection des effets anormaux liés à tout médicament suspect mis en circulation. Il y a lieu de souligner que des incidents analogues ont été enregistrés l'année dernière à Sidi Bouzid.