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Tensions sociales, remous politiques
Coalition gouvernementale — syndicats
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 04 - 2016

Au moment où Habib Essid fait face à une crise au sein de la coalition gouvernementale, les syndicalistes font monter la pression
Avec les tiraillements politiques et sociaux que traverse le pays depuis quelques semaines et les ballons d'essai qu'on lance quotidiennement aussi bien du côté de l'opposition que de la coalition au pouvoir, l'on se demande de quoi sera fait demain.
Autrement dit, jusqu'à quand Habib Essid, le chef du gouvernement, pourra-t-il résister face aux forces qui essayent de le mettre sous leur coupe ou à défaut l'écarter purement et simplement ?
La question est à poser sérieusement quand on se met à la place du chef du gouvernement qui voit ses compétences et attributions menacées par ceux qui appellent à la révision de la constitution afin d'élargir les pouvoirs du président de la République, qui observe les partis politiques composant la coalition gouvernementale qu'il dirige lui mettre la pression, au point que Slim Riahi lui ordonne de congédier le ministre de la Jeunesse et des Sports, du fait qu'il n'a plus les faveurs du grand boss de l'UPL et qui assiste impuissant aux erreurs et errements répétés de Khaled Chaouket, le porte-parole du gouvernement.
La fuite gagne le Parlement
Au palais du Bardo, c'est la guerre des tranchées quotidienne et on a pris l'habitude d'attendre chaque jour ce que vont produire Rym Mahjoub, Mohamed Fadhel Ben Omrane, Ghazi Chaouachi, Samia Abbou ou Noureddine B'hiri.
Et quand le nouveau secrétaire général du Courant démocratique et sa bouillonnante collègue Samia Abbou mettent en cause «les capacités physiques de Mohamed Ennaceur de pouvoir poursuivre l'accomplissement de sa mission à la tête du Parlement», les partis censés le soutenir se taisent, faisant entendre qu'ils veulent laisser passer l'orage. En réalité, ils laissent le temps à l'idée de mûrir dans la mesure où on murmure dans les couloirs du palais du Bardo que les jours de Mohamed Ennaceur à l'ARP sont comptés et s'il y a une reconfiguration du paysage politique fondée sur le remerciement de Habib Essid, Mohamed Ennaceur n'a pas plus rien à faire au Bardo.
Toujours au palais du Bardo, on parle d'une nouvelle «majorité parlementaire» qui coupera l'herbe sous les pieds d'Ennahdha qui fait maintenant profil bas, en attendant que Ghannouchi et ses fidèles lieutenants dits «modérés» prennent le pouvoir définitivement à Montplaisir à l'occasion du congrès du parti prévu fin mai prochain.
La coordination de soutien aux partis au pouvoir vit ses derniers jours et donne l'impression que ces réunions sont désormais des rendez-vous au cours desquels on marque sa présence, on rappelle sa position sans pour autant parvenir à une solution radicale à un problème posé.
Et à croire le communiqué issu de la rencontre de Habib Essid avec la coordination, on a évoqué la nécessité de coordonner davantage les interventions au Parlement. L'adoption récente du statut de la Banque centrale avec 73 voix, dont plusieurs proviennent de l'opposition, n'a pas été appréciée par le chef du gouvernement.
On s'attendait à ce que le rendement du gouvernement et la nécessité de l'accélération de son action soient à l'ordre du jour, on s'est retrouvé avec le chef du gouvernement reprochant à ses alliés leur nonchalance et leur laisser-aller.
Et pour rassurer leurs bases, les auteurs du communiqué n'ont pas oublié de mentionner que leur rencontre a servi quand même à quelque chose puisque les participants ont fait valoir «leurs observations à propos de la synthèse de la première partie du document relatif au plan quinquennal 2016-2020». Ce plan devait passer, selon les promesses de Yacine Brahim, devant les députés en mars dernier. Aujourd'hui, on est encore au stade des remarques concernant sa première partie.
Les syndicalistes investissent la rue
En attendant que Habib Essid et ce qui reste de ses alliés arrivent à s'entendre de nouveau, les syndicalistes investissent la rue, considérant qu'ils constituent la force n°1 avec laquelle il faut compter du fait que dans les régions, les autorités représentant l'Etat ont montré qu'elles sont incapables de faire face à la déferlante protestataire où on ne sait plus qui a raison ou qui a tort et où la riposte sécuritaire, même si elle est légitime et est effectuée dans les règles de l'art, n'arrive pas encore à apaiser les tensions.
Et plusieurs analystes ou politiciens, à l'instar du Dr Lotfi Mraihi, président du Parti républicain maghrébin (qui s'est illustré ces derniers jours par son dévoilement de malversations survenues à la Pharmacie centrale de Tunisie), n'a pas hésité à mettre les points sur les i en déclarant crûment : «L'Ugtt est en train de tirer, à sa manière, les dividendes qu'elle estime lui revenir de droit, dans le sillage de sa réussite à mener le dialogue national à bon port et à faire éviter à la Tunisie de tomber dans le chaos en 2013. Qu'ils aient raison ou tort, les syndicalistes se comportent aujourd'hui en tant que partenaires incontournables aussi bien dans le processus politique que dans celui de la relance économique. Il n'est plus possible de se leurrer et il faut reconnaître que nous sommes face à une nouvelle génération de syndicalistes dont la plupart préparent leur avenir qui ont une nouvelle approche du syndicalisme et ne sont plus prêts à suivre les ordres de leurs chefs».
Et les exemples ne manquent pas. Qu'il s'agisse de l'affaire de la société Petrofac à Kerkennah, de celle de l'hôpital Habib-Bourguiba à Sfax, de la menace par les enseignants de l'éducation physique de boycotter l'épreuve du bac sport (heureusement qu'on est parvenu hier à un accord), de la grève générale que les cadres religieux menacent d'observer au cours de la semaine prochaine, la tendance générale est que ce sont les secteurs, voire un syndicat de base comme c'est le cas pour l'hôpital Habib-Bourguiba à Sfax, qui décident alors que le bureau exécutif de l'Ugtt ne fait qu'avaliser les décisions des régions.
D'ailleurs, pour se rendre compte que ce sont les structures de base qui dirigent maintenant l'action syndicale, il faut se rappeler que la grève générale décrétée pour le 28 avril dans le secteur de la santé a été avalisée lors d'une réunion d'une commission administrative nationale.
Samir Cheffi, membre du bureau exécutif de l'Ugtt, n'a pas hésité à défendre, bec et ongles, jeudi soir lors de l'émission «Al Yom Atthamen» sur Al Hiwar Ettounsi, les positions exprimées par le secrétaire général du syndicat de base de l'hôpital Habib- Bourguiba à Sfax, allant jusqu'à rouspéter : «L'Ugtt n'a de leçons à recevoir de personne en matière de patriotisme et de préservation de l'intérêt national et aussi de consécration de la loi».
Sauf que Samir Cheffi oublie que l'Ugtt n'est plus la seule force ouvrière présente et agissante sur la scène syndicale.
Et l'on s'attend à ce que l'Union tunisienne du travail (la centrale syndicale proche d'Ennahdha qui a fini par avoir la tête de Othman Battikh, ancien ministre des Affaires religieuses) ne reste pas les bras croisés face aux tentatives que mènent ces derniers jours Mohamed Khelil, ministre des Affaires religieuses, Mahmoud Ben Romdhane, ministre des Affaires sociales, et Noureddine Taboubi, secrétaire général adjoint de l'Ugtt, en vue de désamorcer la crise opposant les cadres religieux (relevant de l'Ugtt) à Mohamed Khelil.
A. DERMECH


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