En cette fin de saison, cette ville côtière du Sahel tunisien redevient l'écrin de l'art théâtral. Les artistes internationaux ne sont évidemment pas oubliés. Faire valoir la qualité de la production à l'échelle régionale, mettre en évidence les créations de nos artistes, développer un public, créer un marché de tournées, tels sont, entre autres, les objectifs de cette manifestation annuelle fidèle au rendez-vous. Le coup d'envoi de la 22e édition du Festival de théâtre de Monastir, qui a lieu du 15 au 23 avril, a été donné à la place des arts de Monastir avec un spectacle intitulé «Ya sada ya mada» (Mes dames et messieurs) de Aladin Ayoub et Fawzi Labbène. Cet événement annuel, rappelons-le, porte le nom de l'un des pionniers du théâtre tunisien, Khélifa Stambouli (1919-1948). De dramaturge originaire de Monastir était auteur et avait signé plusieurs pièces traitant de personnalités historiques et des préoccupations sociales du peuple à l'époque. La délégation régionale à la culture de Monastir et les professionnels du théâtre ont concocté un programme assez varié qui propose du spectacle, de la formation et de la réflexion sur l'état des lieux du quatrième art. Une exposition a lieu du 15 au 23 de ce mois au complexe culturel de la ville sur le thème : «du théâtre du sud au centre national des arts dramatiques». Un atelier de formation à la chorégraphie et le personnage théâtral sous la direction de Hafedh Zallit et qui cible les adhérents au club de théâtre de la maison de la culture, a lieu du 5 au 18 avril à l'Institut régional de musique et de la danse de Monastir. Le samedi 23 du même mois, des enseignants en arts dramatiques, des hommes de théâtre et des critiques se réuniront dans le cadre d'un colloque organisé sur le thème «Le théâtre et les changements géopolitiques». Pour ce qui est des représentations théâtrales, le public aura l'occasion de voir les spectacles suivants : Aujourd'hui, dimanche 17 avril «Le récit de la servante Zerline», de l'auteur autrichien Hermann Broch, une adaptation de Sonia Zarg Ayouna. Lundi 18 avril «Le Phare», du Théâtre des jeunes, Egypte. Mardi 19 avril «Khyol» de la Compagnie théâtrale de la Cité, France Mercredi 20 avril «Ce que le dictateur n'a pas dit» de Meryem Bouselmi, Tunisie Vendredi 22 avril «Wad Khodra» du Centre international des arts contemporains de Kasserine Ces représentations auraient lieu au complexe culturel de la ville. Les organisateurs ont choisi de déplacer quelques spectacles dans les villages voisins dont : «Layssa illa» de l'Orient production, à la maison de la culture d'Essahline et «Zoom» de Meryem Production à Tébourba.