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Le ras-le-bol silencieux des Tunisiens: PENURIES ET FLAMBEE DES PRIX
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 07 - 2022

Depuis le début de la guerre en Ukraine, et peut-être même un petit peu avant, les Tunisiens vivent au rythme des pénuries et des hausses vertigineuses des prix. Au départ, chaque pénurie devenait une affaire d'Etat et un sujet qui agite le débat public. Mais peu à peu, il semble que le phénomène nous ait eu par l'usure. Nous ne nous étonnons quasiment plus ni des pénuries ni des hausses, comme si nous avions normalisé avec cette situation. Mais malgré cette acceptation du fait accompli en apparence, ces produits qui manquent à l'appel dans les marchés ou qui se retrouvent sur les étals à des prix d'or contribuent, sans faire trop de bruit, à nourrir la gronde sociale. Car si l'on ne dit rien, il est toujours aussi difficile d'avaler des couleuvres.
Par ailleurs, le phénomène de l'inflation et des pénuries concernait d'abord une liste arrêtée de produits dont le prix et la disponibilité dépendaient fortement du contexte mondial. Mais à en croire les chiffres disponibles et les observations des consommateurs, il semblerait que cette liste s'allonge de jour en jour.
Le poids du panier de la ménagère est de plus en plus lourd sur le budget des familles. Outre l'huile, le sucre et d'autres produits de base, les prix des fruits et légumes flambent, comme s'il y avait un effet de cascade. Les Tunisiens commencent en effet à ressentir sérieusement les chiffres de l'inflation qui gravitent autour de 7%. Selon certains analystes, ces hausses de prix et la disparition de certains produits auraient pour origine l'accroissement de la demande pendant l'été, en raison du retour des Tunisiens de l'étranger et l'embellie, toute relative, du secteur touristique, grâce notamment à l'ouverture des frontières avec l'Algérie voisine. Il faut dire, par ailleurs, que l'action gouvernementale visant à maîtriser les prix à la consommation reste très limitée. D'abord en raison du peu de moyens dont disposent les contrôleurs du ministère du Commerce, qui mènent ici et là quelques descentes sporadiques, ensuite, car, c'est une réalité, nous vivons dans une économie de marché contrairement à certains discours populistes.
En effet, près de 90% des produits obéissent à une logique économique simple, celle de l'offre et de la demande, et les commerçants ne sont nullement tenus de respecter une liste de prix fixée d'avance. Les maîtres du marché peuvent donc continuer, sans rougir, de fixer les prix à leur guise. Spéculations et autres méthodes malsaines peuvent continuer à fleurir. Pour revenir aux produits de base, sur lesquels l'Etat garde tout de même le contrôle, certains accusent le gouvernement de manquer de stratégie et de mal gérer l'approvisionnement.
En raison peut-être de difficultés financières, l'Etat a du mal à constituer et reconstituer ses stocks stratégiques. En outre, la stratégie et la planification agricole sont également à la traîne. Tout le monde le sait, mis à part les intermédiaires des réseaux de distribution et les spéculateurs, personne ne tire profit de cette situation. Le consommateur final voit son pouvoir d'achat s'éroder de jour en jour, et de son côté agriculteur peine à écouler sa production à des prix qui lui permettent de couvrir ses frais.
Malgré des appels à l'aide des agriculteurs, l'Etat rechigne à les soutenir financièrement, mais fait appel volontiers à l'importation comme solution aux pénuries. La guerre en Ukraine n'a pas seulement provoqué cette situation dans le monde, elle a également mis à nu les défaillances des politiques nationales en matière d'énergie et de satisfaction des besoins de leurs marchés.


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