Jamel El Oref, trésorier du Groupement professionnel des conditionneurs de l'huile alimentaire végétale subventionnée relevant de la Conect «La cargaison des 6 mille tonnes des huiles végétales qui n'a pas été déchargée au niveau du port de Sousse n'est pas conforme aux normes et a été rejetée par la Tunisie. Et c'est la raison pour laquelle le navire a quitté la Tunisie sans avoir déchargé. Le non paiement du prix de la cargaison n'est pas la cause du rejet. Les cargaisons de l'huile importée sont soumises à des analyses dont les résultats ne peuvent être obtenus qu'après quelques jours. Les rumeurs relayées par les médias visent à perturber la paix sociale. Les conditionneurs de l'huile seraient intervenus si la cause réelle du départ du navire était financière. J'appelle le ministère du Commerce à injecter une quantité de 40 mille tonnes d'huile pour alimenter le marché, d'ici la fin du mois de septembre, et ce, pour éviter toute perturbation de distribution ou pénurie de cette denrée. Il est également primordial de mobiliser les financements nécessaires pour fournir ces quantités». Chawki Gueddas, président de l'Instance nationale de protection des données personnelles (Inpdp) «Plusieurs applications mobiles étaient en infraction totale avec la loi organique sur la protection des données personnelles de 2004, y compris des applications développées par les institutions et établissements étatiques. En plus des applications telles que Bolt, Yassir ou encore Jumia, l'application de la Poste tunisienne D17 et celle de l'Agence nationale de certification électronique DigiGo n'étaient pas conformes aux dispositions de ladite loi. L'Etat est en inaction face aux risques qu'encourent les utilisateurs de ces applications et les menaces que cela représente pour la souveraineté numérique de l'Etat. Il faut savoir que la loi organique de 2004 est révolue. L'Inpdp avait averti les différents ministres des Technologies de la communication sur ces violations, en vain. Le nouveau projet de loi sur la protection des données personnelles soumis au Parlement en 2018 est resté dans les tiroirs. Il y a un manque de culture et de connaissance des lois en vigueur. L'instance avait pris contact avec les différentes entreprises en infraction et celles-ci avaient exprimé leur prédisposition à régulariser leur situation. Les autorités en charge de délivrer les autorisations à ces entreprises, afin qu'elles puissent exercer leurs activités en toute légalité, devraient exiger, en premier, l'autorisation de l'Inpdp puisque les services proposés impliquent une manipulation des données personnelles des utilisateurs. Pour ce qui est de la polémique autour des violations commises par les chauffeurs de taxi Bolt, je confirme que nous avons reçu plusieurs réclamations à ce sujet. Et après une étude approfondie, il s'est avéré que les conditions d'utilisation des applications Glovo, InDriver, Yassir et Jumia Food étaient aussi en infraction totale avec la loi tunisienne sur la protection des données personnelles». Tarek Hammami, président de la Chambre nationale des fabricants de médicaments «Le manque enregistré au niveau du stock des médicaments est essentiellement lié à la pénurie des médicaments importés. Cette pénurie s'explique par les difficultés financières que connaît la Pharmacie centrale en raison du non paiement des médicaments par les hôpitaux et la Cnss. Près de 320 médicaments sont actuellement en rupture de stock, dont la majorité sont des médicaments vitaux importés. La Pharmacie centrale œuvre à fournir ces médicaments qui n'ont pas de génériques fabriqués localement. La loi tunisienne autorise la substitution de ces médicaments en rupture de stock par d'autres qui ont la même composition et le même principe actif. Mais l'Etat doit soutenir l'importation des médicaments vitaux qui n'ont pas de génériques fabriqués par les laboratoires tunisiens».