Il est plus que nécessaire que joueurs et staff technique assument Ce qu'il y a de beau dans le football, c'est qu'il est une leçon permanente d'abnégation et de don de soi, mais c'est aussi un repère de remise en cause, de correction et de rectification. Sur les détails, il y a lieu de s'inquiéter sur la situation actuelle du Stade Tunisien, sur les risques qu'il encourt d'une journée à l'autre, à sept matches de la fin de la saison. Il y a lieu de s'interroger aussi à la vue de l'apport et du soutien de plus en plus compromis de ceux qu'on pensait capables de participer au redressement du club. Il faut dire que les problèmes et les manquements concernent tout un groupe, des individualités, des noms, des aptitudes et des compétences. Depuis un bon bout de temps, le ST ne donnait plus l'impression de pouvoir se réhabiliter. Les résultats, mais surtout les défaillances et les gâchis ne manquent pas de le confirmer. Les choix les plus discutables, les plus incompréhensibles ont en effet éloigné l'équipe de ses principaux objectifs. C'est souvent la même histoire : des matches qui se ressemblent et un rendement aux abois. Et même si l'équipe suscite des fois l'espoir, elle s'écroule rapidement. Il y en a pourtant qui puisent leur force dans la manière de se construire, pas seulement dans les victoires, mais aussi et surtout dans les moments difficiles. Visiblement, il n'en est rien pour le ST qui ne cesse de donner l'impression de s'égarer. On n'a jamais su s'il a vraiment le mental pour le faire. Aujourd'hui, et avant que ce ne soit trop tard, il est plus que nécessaire que toutes les parties concernées, joueurs, staff technique et dirigeants, soient amenées à prendre plus de responsabilités. C'est dire à quel point l'on devrait avoir une profonde conscience de la réalité. Lorsque tout le monde en prendra la mesure, chacun saura certainement qu'il est là pour faire honneur au passé, mais aussi au présent. C'est-à-dire à la fois le sens du devoir et de la responsabilité et la chance d'appartenir à une véritable institution. C'est difficile de l'admettre, mais le Stade d'aujourd'hui ressemble à une équipe plus qu'ordinaire, avec un rendement réduit au strict minimum. Elle n'en fait pas plus, et, encore moins, mieux. Elle serait même incapable de faire l'essentiel. Qu'elle joue bien ou mal, elle n'arrive plus à s'imposer et complique d'une journée à l'autre ses chances de maintien. Le problème est bien là : ceux qui ont des responsabilités n'assument pas vraiment leur rôle. Ou, du moins, ils n'ont point l'aptitude de le faire. Certains, tels qu'ils se revendiquent, donnent l'impression d'avoir trop à faire avec leurs propres défaillances que pour s'occuper de celles des autres. Ceux-là-mêmes qui ont souvent conscience du privilège, et de ne pas vraiment le mériter!...Ils n'ont pas le sens des stratégies et des méthodes qui font progresser. Ils s'égarent alors qu'ils devaient pourtant aider le club à accéder à un nouveau palier, à prendre une plus grande dimension. Première de Alaâ Abbès A chaque époque, certes, ses exigences, mais nous sommes dans le regret de reconnaître que la politique, le modèle et la stratégie préconisés au ST sont peu innovants et largement en déphasage avec l'évolution du football. La qualité du travail accompli, la valeur du jeu exprimé ne font pas l'unanimité. L'équipe du Bardo est incapable de faire valoir une vision et un projet de jeu valable, un potentiel suffisamment optimisé. Ici et là, on s'indigne d'un rendement et d'un comportement qui manquent de réflexion et d'inspiration et qui ont empêché le Stade d'aspirer à la victoire durant cinq journées de suite. La dernière remonte en effet à la fin du mois de février contre le CAB. Les aléas sont encore nombreux. Le calendrier de cette fin de saison n'est pas vraiment favorable aux Stadistes. Après avoir affronté en deux matches consécutifs deux candidats pour le titre, l'EST et l'ESS, ils se déplacent aujourd'hui à Zarzis, avant de donner la réplique, lors de la prochaine journée, à une autre équipe concernée elle aussi par la bataille du maintien, en l'occurrence le Stade Gabésien. Ce n'est pas pour autant fini, puisque la formation stadiste sera fortement amoindrie à l'occasion du match de cet après-midi face à Zarzis. Le ST enregistre pour des raisons diverses l'absence de Khaled Korbi, du gardien Kaïs Amdouni, du milieu Sghaier Jelassi et du capitaine de l'équipe Hamdi Rouid. Autant d'absences qui devraient cependant permettre à certains joueurs de faire leur apparition au sein de l'équipe type. C'est notamment le cas du défenseur Jassem Khemiri qui a déjà été aligné lors du match contre le CA. Mais surtout de la nouvelle recrue Alaâ Abbès qui pourrait jouer pour la première fois sous le maillot stadiste.