Le volume du commerce mondial des marchandises connaîtrait une certaine embellie en 2016 et en 2017. Tout dépendra de la demande mondiale et notamment du comportement de l'économie chinoise Selon le dernier rapport de l'OMC, c'est pour la quatrième année consécutive que la croissance du « commerce mondial des marchandises reste inférieur à 3% en rythme annuel. Mais elle a été inhabituellement volatile au cours de l'année ». Cette estimation correspond à la moyenne des exportations et des importations en volume. En valeur, les choses ne sont pas aussi rassurantes. En effet, la valeur du commerce mondial des marchandises a chuté de 13% en 2014 par rapport à 2013, passant ainsi de 19 000 milliards de dollars à 16.000 seulement. Selon le rapport, ce ralentissement est dû essentiellement «aux fortes fluctuations des produits de base et des taux de change, dues elles-mêmes au ralentissement de la croissance économique en Chine, à la production soutenue de combustibles aux Etats-Unis et à la divergence des politiques monétaires des grandes économies». Et ce n'est pas tout, on estime que «la volatilité des marchés financiers a par ailleurs érodé la confiance des entreprises et des consommateurs et a peut-être contribué à la réduction de la demande mondiale de certains biens durables». L'analyse par région montre que l'Asie a contribué plus que toutes les régions à la reprise du commerce mondial, entre 2011 et 2014, après la crise financière de 2008-2009. Toutefois, elle est tombée en dessous de la contribution de l'Europe en 2015. Pour ce qui est de l'Amérique du Nord, «la croissance des exportations en volume a été presque nulle en 2015 car la demande de marchandise des Etats-Unis s'est ralentie au Canada, en Asie et en Amérique du Sud et centrale». Pour ce qui est des perspectives pour 2016 et 2017, les prévisions de l'OMC tablent sur une croissance de 2,8% du commerce mondial des marchandises en volume en 2016 et de 3,7% en 2017. Ces projections reposent sur des estimations consensuelles du PIB réel aux taux de change du marché, établies par les économistes. Justement, le PIB devrait augmenter de 2 ,4% cette année et de 2,7% en 2017. Le rapport précise par ailleurs que les exportations des pays développés et celles des pays en développement devraient progresser à peu près au même rythme en 2016. En même temps, les importations des économies développées devraient progresser plus vite que celle des pays en développement en 2016 avec 3,8% contre 1,8 %. Par ailleurs, c'est en Asie que la croissance des exportations sera la plus forte en 2016 avec une moyenne de 3,4%. En deuxième position, on retrouvera l'Amérique du Nord et l'Europe, avec 3,1%. Pour les autres régions, la contribution à la croissance des exportations sera plus lente. Elle oscillerait entre 0,4% et 1,9%. Pour ce qui est des importations, le meilleur taux sera pour l'Amérique du Nord avec 4,1% contre 3,2% pour l'Asie et l'Europe. Pour les autres régions, les taux seront moins importants.