«Ceux qui achètent du lait en vrac doivent procéder à sa stérilisation en le faisant bouillir à haute température», a observé Omar El Bahi, vice-président de l'Utap, chargé de la production animale Une information est actuellement en train d'être relayée par les médias : un centre de collecte laitier situé à La Manouba aurait distribué et vendu du lait contaminé par la bactérie de la tuberculose bovine (mycobactérium bovis) qui aurait servi à la fabrication de dérivés frais(fromage blanc, lben, raieb...) écoulés en vrac sur les circuits parallèles et commercialisés dans des points de vente non contrôlés par les services du ministère de l'Agriculture. Or, bien que la plupart des élevages bovins organisés en Tunisie soient officiellement « indemnes de la tuberculose bovine », il se pourrait que quelques foyers soient infectés par la bactérie. Présent dans les tissus de l'animal, le mycobactérium bovis, qui se transmet généralement des bovins infectés vers les bovins sains, est difficilement décelable. En effet, les symptômes chez l'animal mettent du temps à se manifester. L'animal infecté paraît en bonne santé au début de la maladie. C'est lorsque l'infection a suffisamment évolué — le temps d'incubation qui est très long peut durer des mois, voire des années- que les premiers signes cliniques apparaissent. L'animal devient chétif, perd l'appétit et est fréquemment sujet à des toux et des diarrhées. Pour pouvoir détecter la bactérie, les vétérinaires procèdent au test standard de l'intradermotuberculination qui est l'outil de base du dépistage de la tuberculose animale chez les bovins vivants. «Il faut avoir recours à des techniques fiables pour pouvoir détecter la bactérie de la tuberculose bovine dans le lait et les tissus de l'animal, a relevé le vice-président de l'Utap chargé de la production animale Omar El Bahi. On ne peut pas affirmer qu'il existe actuellement des bovins infectés par la bactérie de la tuberculose animale sans avoir procédé aux tests nécessaires. L'information relayée par les médias sur la présence de foyers infectés n'est pas sûre. Il s'agit d'une simple suspicion». Selon Omar El Bahi, le risque que les produits laitiers des grandes marques industrielles soient contaminés par la bactérie de la tuberculose animale est totalement exclu dans la mesure où le lait est soumis à un traitement de très haute température (Ultra haute température UHT) qui détruit automatiquement la bactérie. D'après le vice-président de l'Utap, pour éviter tout risque de transmission et de contamination par la bactérie, il faut tout simplement éviter d'acheter du lait et des produits laitiers dérivés (raieb, lben...) vendus en vrac et écoulés dans des points de vente non contrôlés. « Ceux qui achètent du lait en vrac doivent procéder à sa stérilisation en le faisant bouillir à haute température ».