Sur cent mille personnes, vingt-huit sont infectées par la TEP, soit 45% des cas de tuberculose en Tunisie Dans le cadre de ses 7es journées médicales, le groupement de santé de base de Nabeul a organisé, samedi dernier, en présence du gouverneur de Nabeul, M. Mohamed Akermi Hamdi, un séminaire scientifique sur « la tuberculose extra-pulmonaire » et « l'intégration scolaire de l'enfant porteur de handicap en Tunisie ». Selon Dr. Sami Rekik, directeur régional de la santé du gouvernorat de Nabeul, la tuberculose est un problème de santé publique en Tunisie. En effet, les récentes statistiques ont démontré que le pourcentage des Tunisiens atteints par la tuberculose est aux alentours de vingt-huit pour cent mille. Attention aux produits laitiers crus et contaminés « La tuberculose extra-pulmonaire (TEP) dont l'origine est bovine n'a cessé d'augmenter. Cette recrudescence est due essentiellement à la consommation des produits laitiers crus et contaminés », a précisé M. Rekik. D'après Dr. Dhekrayet Gamara, le Mucobacterium bovis est la principale bactérie responsable des tuberculoses extra-pulmonaires : il s'agit d'une infection, par le bacille de Koch (BK), des organes autres que les poumons. Il reste à signaler que selon une étude nationale réalisée entre février et décembre 2013 avec l'appui du Fonds mondial de lutte contre la tuberculose, et qui a touché 178 cas de TEP répartis d'une manière disparate sur 19 gouvernorats de Tunisie, ces formes extrapulmonaires sont en nette progression (45% de tous les cas de tuberculose en Tunisie et tous les organes extra-pulmonaires peuvent être touchés). Le tube digestif, les ganglions lymphatiques (environ 50% des cas de TEP), les viscères intra-abdominaux sont les premiers atteints. Intérêt aux enfants porteurs de handicap Pour ce qui est du second thème de ce séminaire scientifique, l'assistance a souligné l'importance de l'intégration scolaire des enfants porteurs de handicap et le rôle que peut jouer la société civile dans leur encadrement. Selon le gouverneur de Nabeul, M. Mohamed Akermi Hamdi, on recense dans le Cap Bon environ 22 mille personnes en situation de handicap ou ayant des besoins spécifiques. « Ce nombre assez important incombe aux structures régionales de les intégrer socialement, soit à travers une intégration scolaire pour les enfants ou une intégration professionnelle pour les adultes. Nous parlons plus précisément de la loi du droit de l'enfant à l'enseignement et la discrimination positive dans le recrutement des personnes handicapées », a-t-il indiqué. Et de rappeler que le département des Affaires sociales a déjà recommandé de porter de 1 à 2% le quota annuel relatif au recrutement des personnes porteuses de handicaps dans les entreprises publiques et privées ; et ce dans le cadre des mesures les plus urgentes à engager dans les différents ministères, pour les 100 premiers jours du gouvernement Essid.