La lutte contre la corruption et la bonne gouvernance, des thèmes d'actualité brûlante que sous-tend la conférence internationale qu'organise la Cogeref le 21 mai Tout le monde parle du fléau de la corruption, mais ils sont peu nombreux à évoquer les dysfonctionnements qui en sont l'origine. Comme par exemple les audits internes, les contrôles de gestion, les rapports des cours de compte. Autant d'outils marginalisés et mal exploités et qui, utilisés à bon escient, pourraient tarir la source de la corruption. Les associations qui sont nées depuis la révolution et qui œuvrent dans ce sens ne sont certes pas nombreuses, mais font entendre de plus en plus leur voix. C'est dans ce cadre que l'Association tunisienne des contrôleurs de gestion et responsables financiers (Cogeref-Tunisie), créée en avril 2011, vient renforcer le tissu associatif pour accompagner aussi bien le secteur public que privé dans leurs programmes et projets de modernisation de la gestion. Œuvrant sans tapage ni bruit, l'association accomplit un travail titanesque en contribuant au développement de la culture de la gestion dans les entreprises publiques et privées, en mettant en place des projets de collaboration avec des université et des associations en Tunisie à l'étranger. C'est ainsi qu'elle est membre de The International Association Financial Executive Institutes (Iafei)et partenaire de l'Association française des dirigeants financiers et des contrôleurs de gestion (Dfcg). A ce titre, outre son action de sensibilisation, l'association organise des colloques et des séminaires en vue d'ancrer de nouvelles règles de gestion, c'est-à-dire de bonne gouvernance et de répondre aux exigences de l'environnement national et international (comme les bailleurs de fonds). Dans ce cadre, la Cogeref organise samedi prochain 21 mai un colloque international sur «le rôle du contrôle de gestion dans le pilotage de la performance du secteur public», et dont M. Kamel -Ayadi, ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, présidera l'ouverture. A ce colloque sont invités des experts, des universitaires et de grands spécialistes dans le domaine de la gestion. On retiendra notamment, parmi ceux-ci, M. Emmanuel, président du groupe public de l'Association française Dfcg, M. Rachid Belfkih, directeur du contrôle de gestion et du système d'information dans une entreprise publique marocaine, expert international en contrôle de gestion publique et membre de l'Association française Dfcg. De nombreuses grosses pointures de renom tunisiennes prendront part également à ce colloque international à l'instar de M. Nabil Abdellatif, président d'honneur de l'Ordre des experts-comptables de Tunisie, ingénieur financier et vice-président de l'Union générale des experts-comptables et réviseurs arabes, Mme Lamia Sammoud, directrice de contrôle de gestion, chef de cellule de la gouvernance dans une entreprise publique et membre de la Cogeref, M. El Hassen Taktak, directeur du budget d'une grande institution financière et fondateur de la Cogeref, M. Riadh Abdelmoula, président de la Cogeref et directeur de la productivité d'une grande institution financière, et Mme Meriem Arfa, sous-directrice du contrôle de gestion dans une grande entreprise publique et chargée de la communication à la Cogeref. Quant aux thèmes abordés, ils visent à accompagner le secteur public dans son projet de modernisation de la gestion publique afin de contribuer à aider le pays à réaliser ses défis économiques, notamment dans la bonne gouvernance des deniers publics et, partant, l'éradication de la corruption et la performance de la gestion, à l'instar de la communication dans la dynamique du changement, la modernisation du management pour la reconnaissance du statut du contrôleur de gestion ou encore le rôle du contrôle de gestion dans le pilotage de la performance publique... Des thèmes d'actualité brûlante, dans un pays à la recherche de la bonne gouvernance et en guerre ouverte contre la corruption. C'est-à-dire des thèmes qui ont besoin d'être diffusés à grande échelle et surtout tant auprès des décideurs, des entités, des entreprises que des administrations publiques. On en redemande...