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Paysage politique | Le mouvement Echaâb se rebiffe...
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 12 - 2022

Zouheir Maghzaoui, S.G. d'Echaâb, appelle le Président Kaïs Saïed à tirer les leçons de l'échec électoral du 17 décembre
«Le Chef de l'Etat doit s'adresser au peuple afin d'expliquer sa vision et sa stratégie. Il a malheureusement transformé le pays en une grande faculté de droit», souligne encore Maghzaoui
Au sein d'Echaâb, on considère l'échec du gouvernement comme un échec du Président de la République
Décidément, avec les résultats auxquels a abouti le premier tour des élections législatives anticipées tenues le samedi 17 décembre, plus particulièrement au niveau du taux de participation qui est passé de 8,8% le jour même de l'opération électorale à 11,22% le mardi 21 décembre 2022 (les deux taux ont été dévoilés successivement par l'Instance supérieure indépendante des élections) et dans le sillage des différentes réactions à ces mêmes résultats exprimées par les partis opposés au processus du 25 juillet dans son ensemble depuis son démarrage et aussi du côté des partis qui ont soutenu à fond les mesures exceptionnelles en date du 25 juillet 2021 et qui continuent à s'aligner sur tout ce que fait le Président Kaïs Saïed, plus particulièrement en participant au rendez-vous électoral du 17 décembre, l'on est en droit, en analysant profondément ce que les opposants et les pro-25 juillet professent, de s'interroger qui finalement a raison.
En plus clair, quand des partis connus pour leur soutien indéfectible et quotidiennement renouvelé à la feuille de route du Président de la République annoncée le 13 décembre 2021 et dont les législatives anticipées du 17 décembre 2022 constituent le couronnement expriment leur indignation face à l'échec de ces élections et appellent publiquement à en tirer les leçons qu'il faut (dans le sens de congédier le gouvernement Bouden et aussi l'Isie pilotée par Farouk Bouasker, accusée d'être le responsable de la déroute en question), on s'interroge le plus légitimement du monde si des partis comme Echaâb ou Harak 25 juillet sont réellement du côté du Chef de l'Etat ou sont chargés, qu'ils le sachent ou non, de la mission de saboter le projet présidentiel dans son essence même.
On continue à parler au nom du Président
Et ces mêmes partis, en premier lieu le mouvement Echaâb dont les responsables les plus médiatisés, Zouheir Maghzaoui, Haykel Mekki et Mohamed Sellini, se sont partagé les tâches pour mener une campagne quotidienne de dénigrement contre Farouk Bouasker et Najla Bouden de continuer non seulement à dénoncer l'échec de l'opération électorale du 17 décembre, d'en imputer la responsabilité au gouvernement Najla Bouden et à l'Isie mais aussi à parler, comme d'habitude, au nom du Président de la République pour dire aux Tunisiens clairement — comme si Maghzaoui ou ses amis étaient mandatés pour le faire — ce que Kaïs Saïed va entreprendre en réponse aux différents appels qui lui sont lancés par l'opposition et aussi par les partis de soutien afin qu'il annonce les décisions «qu'imposent les résultas faibles dégagés par le premier tour des législatives anticipées en attendant le second tour qui concernera plus de 120 circonscriptions électorales n'ayant pas réussi à faire élire un candidat parmi ceux postulant au palais du Bardo», comme le soulignent ou le pronostiquent déjà plusieurs analystes, observateurs et aussi des personnalités ayant avalisé le processus du 25 juillet et ayant participé même au premier tour des élections le samedi 17 décembre.
Ainsi, apprend-on par la bouche de Zouheir Maghzaoui, secrétaire général du parti Echaâb qui s'octroie le droit de révéler le contenu de la rencontre qu'il a eue avec le Chef de l'Etat le lundi 19 décembre pour dire: «Le Président de la République ne répondra positivement à aucune des revendications qui lui ont été soumises».
Donc, Zouheir Maghzaoui s'autoproclame porte-parole de la présidence de la République pour dissiper tous les doutes, éclairer et répondre aux attentes et aux exigences des uns et des autres en déclarant: «Le Président Kaïs Saïed ne compte ni organiser une élection présidentielle ni limoger le gouvernement Bouden».
Il ajoute : «Le Président est mécontent du rendement de certains ministres et la défaillance du gouvernement est due à l'échec de ces derniers».
Le secrétaire général d'Echaâb n'oublie pas de dégager la responsabilité de son parti de l'échec essuyé par la plus importante, voire décisive mesure de la feuille de route présidentielle du 13 décembre 2021, à savoir les législatives de samedi dernier.
Il épingle ou désigne d'un doigt accusateur plusieurs décisions du Chef de l'Etat «qui a nommé, révèle-t-il, plusieurs incompétents parmi ses collaborateurs».
Il va encore plus loin pour dire que «plusieurs corrompus ayant occupé dans le passé de hautes fonctions avaient reflété une meilleure image du pays».
Il conclut en s'alignant, clairement et sans détour, sur la position exprimée par les opposants les plus irréductibles au Président Kaïs Saïed: «La phase transitoire entamée le 25 juillet 2021 et finalisée le 17 décembre 2022 via les législatives anticipées de la même journée a vécu et elle a donné naissance à une chimère».
Les propos tenus par Zouheir Maghzaoui sont clairs comme de l'eau de roche: «Il faut embellir les choses en organisant une élection présidentielle, anticipée elle aussi».
Plus encore, au sein d'Echaâb, on est convaincu, et Maghzaoui l'a martelé lors de l'émission «Rendez-vous» sur la chaîne Attassiaâ : «Nous avons dit au Chef de l'Etat que l'échec du gouvernement est aussi un échec du Président de la République».
Maghzaoui enfonce encore le clou en déclarant que certains n'hésiteraient pas à considérer comme un acte de rupture ou de fracture, voire de divorce, entre le Président Kaïs Saïed et le secrétaire général d'Echaâb.
Il s'insurge en s'exclamant. «Le Président doit s'adresser au peuple afin d'expliquer sa vision et sa stratégie. Il a malheureusement transformé le pays en une grande faculté de droit».
Le S.G. d'Echaâb a-t-il parlé en son nom personnel ou a-t-il reflété les positions de fond du parti vis-à-vis du processus du 25 juillet 2021 qu'il a soutenu de toutes ses forces depuis son déclenchement ? Aujourd'hui, le parti laisse planer l'impression que ce soutien indéfectible et renouvelé à un rythme quasi-quotidien n'est plus de mise ou il va connaître au moins certaines rectifications dans l'attente que le Chef de l'Etat prenne la parole pour mettre les points sur les i et éclairer ceux que les doutes commencent à inquiéter.


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