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Un dialogue subtil et riche
Festival du Printemps 2016
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 05 - 2016

Concert « Identités », un projet musical et artistique abouti qui a réuni le saxophoniste tunisien, Yacine Boulares et le pianiste libanais, Tarek Yamani, mardi dernier à la salle Le Rio.
Richesse, vitalité, sens de la couleur et foisonnement musical : les musiciens Yacine Boulares au saxophone, et Tarek Yamani au piano ont su, d'un bout à l'autre, captiver le public et offrir des partitions nées de leur récente et fructueuse collaboration dans le cadre du Festival du Printemps. « Je suis très heureux d'avoir pu rencontrer Tarek Yamani pour la première fois ici à Tunis. Durant une semaine nous avons pu collaborer ensemble en mettant en œuvre notre projet intitulé ‘‘Identités''. Avec Tarek Yamani, artiste libanais vivant à New York, moi franco-tunisien vivant également à New York, nous avons cette question d'identité en commun et nous essayons de la reconstituer à travers la musique, particulièrement le jazz qui nous permet de véhiculer notre culture et puiser dans nos racines tunisiennes et africaines », nous confie Yacine Boulares lors du concert.
Yacine Boulares est un saxophoniste, compositeur et producteur installé à NewYork depuis 2009. Une ville en phase avec ses envies de mouvement et de création. Il est également auteur compositeur. Il a monté le projet collectif Ajoyo, fruit de ses multiples rencontres et de sa volonté de partager et offre un voyage aux confins du jazz, de la soul music et des rythmes traditionnels africains.
Quant à Tarek Yamani, il est pianiste autodidacte. Il abordait les rives du jazz dès l'âge de 19 ans. Après une multitude de recherches, de pratique et d'expérimentation musicales, son premier album « Ashur » voit le jour avec, notamment, un morceau intitulé «Sama'i Yamani» qui remporte le concours international de jazz Thelonious Monk et que nous avons eu le plaisir d'apprécier lors du concert.
Ses compositions reprennent les standards de jazz (de John Coltrane à Charlie Parker), la musique pop ainsi que le Prélude n°II en C mineur de Jean Sébastien Bach, dans lesquels il intègre son héritage arabe, prouvant ainsi que le jazz est une langue internationale.
Ensemble, ces deux artiste confirmés nous ont offert un dialogue subtil et beau entre les styles et les couleurs. Ils nous embarquent dans un voyage musical à travers une musique qui rassemble des identités et des couleurs musicales différentes : les sonorités méditerranéennes, les rythmes africains et de multiples atmosphères sonores.
Telle est l'idée de ce projet musical et culturel, expliqué auparavant par Yacine Boulares. Résultat : une interprétation franche et sensible, pleine d'élan et de sève pour les diverses compositions signées par les deux musiciens . De jolis morceaux se suivent, parcourant l'évolution musicale d'une cellule rythmico-mélodique sous l'influence des sonorités africaines. Toujours sur un fond sonore jazzy, les autres univers sonores se tissent et se dessinent en filigrane. En mélange avec les notes suaves du piano et la ferveur du saxophone donnant naissance à une musique riche et lumineuse. Des styles classiques, que les interprètes restituent avec autant de conviction que de fraîcheur, en conjuguant fermeté des lignes, délicatesse du coloris et subtilité sonore. D'autres morceaux s'enchaînent, tels que : une longue « Suite de Bousaadia » qui dure une demi heure composée par Yacine Boulares, comme «Du stambali trop abstrait », une œuvre qui n'avait en commun avec le Stambali qu'on connaît que le nom. Suivie de «Passagiata» composée par Tarek Yamani, ainsi que d'autres morceaux où la complexité des styles qui se rencontrent et s'entrelacent laisse découvrir un univers musical d'un extraordinaire raffinement instrumental. On découvre, alors, un style particulier et un jazz dense et coloré où l'on relève facilement les influences de la musique classique et la musique populaire méditerranéenne.
Libre d'inspiration, de forme et de perception, le duo nous livre une riche palette musicale d'une poésie irrésistiblement tendre et subtile. Jubilation sonore et une belle cohérence d'ensemble dans les morceaux interprétés.
A chaque moment, correspondaient une sonorité et une inspiration particulières, le tout produisant un effet d'une intensité et d'une beauté remarquables.
Le saxophone et le piano ont opéré dans une parfaite symbiose. Une ballade romantique et originale, entre la douceur du piano et la sensualité exquise du saxophone.
La virtuosité de l'écriture s'y accompagne d'une totale liberté de timbres. La forme, elle, est à mi-chemin entre construction savante et libre mouvement. Standing ovation méritée !


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