Grâce à la collaboration de l'Institut culturel italien et du théâtre de la Ville de Tunis, nous avons pu admirer le concert du Quartet Italien de Marco Castelli, donné à la bonbonnière. Un moment unique. Rien que de la belle musique. Un voyage exaltant offert par le Quartet Italien de Marco Castelli qui a ravi le cœur des spectateurs, venus nombreux pour découvrir la métamorphose des œuvres classiques de Verdi, devenues aux couleurs jazzy. Pour l'histoire, la création de ce quartet remonte à 1987. C'est un groupe éclectique qui propose un mélange de jazz et de différents genres musicaux, tels que l'afro, le ska, le reggae ou encore les rythmes latinos, qu'il transforme en une mosaïque musicale méditerranéenne. En plus de la reprise des œuvres classiques, le répertoire du quartet comprend, également, des compositions du saxophoniste et leader du groupe, Marco Castelli, ainsi que des arrangements de chansons classiques italiennes. Ce qui frappe d'emblée dans ce concert, c'est la perfection de la mise en place des œuvres et la technique instrumentale, réellement sans reproches. Avec fougue, les quatre musiciens, à savoir Marco Castelli (saxophones) , Paolo Vinello (piano), Mauro Beggio (batterie) et Eduardo Hebling (basse) , nous ont gratifiés d'une exécution, frôlant la perfection, du répertoire qu'ils ont choisi, mettant beaucoup d'âme et de cœur dans cette tâche. Le programme était composé d'un certain nombre de reprises en jazz des compositions de Giuseppe Verdi, telles que : Mercè Dilette Amiche de II Vespri Siciliani (Les vêpres siciliennes) , Libiamo né Lieti Calici de La Traviata, Morro de Un Ballo In Maschera et Non so Le tetre immagini de Il Corsaro. Une vraie métamorphose toute beauté et en originalité. Les rythmes romantiques et dramatiques des compositions classiques de Verdi n'ont pas trouvé du mal à se convertir en de superbes flots sensuels et modernes de jazz. Le public en a été séduit ! Fulgurante beauté Que dire d'autre de ces magnifiques morceaux, sinon qu'ils se sont révélés à la hauteur de leur forme originelle ? Verdi aurait sûrement apprécié ces nuances infiniment délicates, ce dynamisme et cette énergie, côté saxophone, tempérés par un toucher d'une élégance et d'une douceur suprêmes qui ne donnent jamais une impression d'effort, côté piano. On n'oubliera pas l'excellent bassiste et le batteur, vraiment génial, dont le jeu des percussions a séduit, du début à la fin du concert . La Quartet a également interprété un ensemble des compositions de Castelli lui -même et quelques morceaux des Américains Tom Waits (Jokey full of Jelly),Duke Elligton (In a sentimental mood) et du Sud africain Abdullah Ibrahim, connu sous le nom de Dollar Brand (African marketplace). A chaque moment, correspondaient une sonorité et une inspiration particulières, le tout produisant un effet d'une intensité et d'une beauté remarquables. Tant d'émotions palpitent dans ces œuvres dont le quartet a su extraire la fulgurante beauté qui est presque impossible à traduire par de simples mots. Saxophone, piano, basse et batterie ont opéré dans une parfaite symbiose. Une ballade romantique et originale, entre la douceur du piano, la sensualité du saxophone et la beauté du lieu. De quoi rentrer le cœur léger et l'esprit élevé.