Il est nécessaire de prendre en considération les intérêts de la compagnie nationale qui sont une priorité absolue à l'instar de ce qui est fait par les autres compagnies aériennes réparties à travers le monde L'open sky ou «l'ouverture du ciel» aux différentes compagnies aériennes constitue un sujet d'actualité auquel Tunisair se prépare depuis quelque temps. C'est que la concurrence sera de plus rude et seules les compagnies performantes et puissantes pourront survivre. D'où les alliances constatées entre plusieurs compagnies qui cherchent à s'imposer dans l'aviation civile. C'est un sujet qui a été abordé à plusieurs reprises par Tunisair qui a sa vision propre à propos de l'open sky. L'idée qui avait souvent circulé est que Tunisair pousse toujours la tutelle (à savoir le ministère du Transport) à reporter cette échéance. C'est vrai que la Tunisie a participé à certaines réunions en Europe relatives à ce sujet. Mais la signature d'un accord par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) tunisienne relatif à l'open sky et son entrée en vigueur n'a pas encore eu lieu. Pourquoi ? Selon une source de Tunisair, les raisons en sont multiples et logiques. Une priorité absolue D'abord, il est nécessaire de prendre en considération les intérêts de la compagnie nationale qui sont une priorité absolue à l'instar de ce qui est fait par les autres compagnies aériennes réparties à travers le monde. Pour ces pays, il est tout à fait logique que l'autorité de tutelle en Tunisie tient compte des intérêts de Tunisair avant d'instaurer une politique relative à l'open sky. Il faut signaler, de même, qu'à part l'aéroport international de Tunis-Carthage, l'open sky est de rigueur concernant les autres aéroports nationaux. En fait, au niveau de l'aéroport international de Tunis-Carthage, Tunisiair, comme tous les autres transporteurs, rencontre des difficultés énormes dans l'obtention de nouveaux slots du fait de la saturation de cet aéroport qui nécessite impérativement une profonde restructuration avant l'instauration de l'open sky en Tunisie. La direction générale de notre compagnie nationale est, en outre, très compréhensive au sujet de l'attachement des responsables tunisiens du secteur touristique à l'accélération de l'entrée en vigueur de la politique d'open sky en Tunisie. Cependant, des procédures préalables sont prises en compte en vue d'en garantir le succès. Tunisair n'est pas contre l'ouverture du ciel tunisien mais elle a préféré bien préparer le terrain pour favoriser la réussite de son entrée en vigueur à travers la coordination de toutes les parties intervenantes. Ainsi, l'année 2020 pourrait constituer une échéance logique, coïncidant avec l'accomplissement du plan de restructuration de la compagnie nationale. Ouverture sur l'Afrique Les perspectives de développement de Tunisair au cours des années à venir sont prometteuses. Le plan de restructuration de la compagnie qui se trouve actuellement à sa toute dernière phase d'approbation au niveau de la tutelle entrera en vigueur prochainement. Ce plan qui s'articule autour de sept axes principaux sera de nature à garantir, d'ici 2020, le redressement de la compagnie et le renforcement de sa compétitivité. Sur le plan commercial, Tunisair compte revoir l'architecture de son réseau, et ce, à travers un certain nombre d'actions. Sur le plan du continent africain, les atouts attractifs de la Tunisie et de sa situation géographique au cœur du Bassin méditerranéen seront valorisés. La compagnie compte assurer une meilleure ouverture sur son environnement africain, en particulier du côté ouest du continent. Ainsi, et outre l'actuel réseau de l'Afrique de l'Ouest (Dakar, Nouakchott, Bamako, Abidjan et Ouagadougou), le programme comporte l'ouverture des lignes de Khartoum et Niamey. D'autres nouvelles lignes suivront entre la fin de cette année et l'année prochaine, à savoir celles de Douala, Libreville, CongoBrazzaville et CongoKinshasa, Lagos, Accra, Ndjamena et Cotonou. Sur le plan du continent américain, on compte exploiter la ligne de Montréal à partir du 16 juin prochain, et ce, à raison de deux vols hebdomadaires (tous les mercredis et les samedis). S'agissant du continent asiatique, on est intéressé par la réouverture de la ligne de Moscou. Enfin, l'élaboration d'une étude pour la réouverture de la ligne de Prague est à un stade avancé.