Le trafic des passagers dans les aéroports tunisiens a augmenté de 4,5% à fin novembre 2013, par rapport à la même période de 2012, mais accuse, toutefois, une baisse de 1,5% en comparaison avec le niveau enregistré en 2010. Le nombre des passagers de l'aéroport de Tunis-Carthage a dépassé la capacité d'accueil dudit aéroport, estimée à 5 millions de voyageurs, pour atteindre 5,025 millions de passagers à fin novembre 2013, a fait savoir Kamel Ben Miled, directeur général de l'aviation civile au ministère du transport. S'adressant aux journalistes, vendredi à Tunis, pour présenter le bilan des activités du secteur en 2013, il a prévu un accroissement du trafic des passagers de 4,4% en 2014 et de 5% en 2015 et 2016. En ce qui concerne les négociations en cours avec l'Union européenne (UE) au sujet de l'open sky, M. Ben Miled a souligné que le troisième round des négociations démarrera début mai 2014 à Tunis. Il a rappelé que le deuxième round des négociations, tenu les 9 et 10 décembre 2013 à Bruxelles (Belgique), a été couronné par l'approbation par la partie européenne des propositions avancées par la Tunisie. Celles-ci concernent la mise à niveau, la restructuration et l'amélioration de la compétitivité du secteur de l'aviation civile tunisien, outre l'harmonisation des cadres législatifs et le développement de l'infrastructure de base. La Tunisie et l'UE ont signé, à cette occasion, un protocole d'accord relatif à l'appui qui sera apporté à la Tunisie en matière de mise à niveau du secteur de l'aviation civile. M. Ben Miled a ajouté que l'accord sur l'open sky avec l'UE ne sera mis en uvre qu'une fois les équilibres financiers des compagnies aériennes tunisiennes rétablis et les procédures relatives à la restructuration du transporteur national «Tunisair» achevées. Au sujet des éventuelles répercussions négatives de l'exécution de cet accord (open sky), notamment en ce qui concerne la recrudescence de la concurrence non encadrée et la seule exploitation de l'aéroport international de Tunis-Carthage, M. Ben Miled a déclaré à l'agence TAP que ladite convention comportera des clauses qui tiendront compte du volet de la concurrence et inciteront à l'exploitation des autres aéroports tunisiens. Pour sa part, Salah Gharsallah, PDG de l'Office de l'aviation civile et des aéroports (OACA), a souligné que l'ouverture du ciel tunisien ne manquera pas de dynamiser l'activité des aéroports dans les régions intérieures, lesquels accusent, pour chacun d'entre eux, des pertes annuelles de l'ordre de 5 millions de dinars. Il a indiqué que des projets visant le développement de l'infrastructure de base de ces aéroports et l'amélioration de leurs conditions d'accueil seront programmés à cet effet. Le PDG de l'OACA a rappelé que l'indice de sécurité dans les aéroports tunisiens s'est amélioré en 2013 par rapport à 2012, et ce, en se référant aux standards européens en matière de sécurité aérienne, tels que définis par l'agence européenne de la sécurité aérienne (AESA). Cet indice est passé de 2,5 en 2012 à 1 en 2013, sachant que plus cet indice est faible plus le niveau de sécurité est meilleur. La disposition de l'aviation civile canadienne à ouvrir une ligne aérienne régulière devant les compagnies aériennes tunisiennes a été, en outre, annoncée, lors de la conférence de presse. Cette décision a été prise après une opération d'audit effectuée, en novembre 2013, par des experts canadiens dans le domaine de la sécurité de l'exploitation et de la maintenance des avions.